Justifier l'injustifiable !

Pour justifier le changement intervenu dans le règlement des championnats professionnels des L1 et L2, précisément au sujet de l'article 81 qui stipule désormais qu'"au début de chaque saison sportive, la Ligue de football professionnel publie sur son site internet les modalités d'accession et de rétrogradation, telles qu'établies par la Fédération algérienne de football", la FAF a indiqué dans un communiqué publié sur son site officiel que "le système de compétition est annoncé au début de chaque saison sportive et non pas avant, soit une fois le nombre de clubs engagés connu, comme le rappellent les articles concernant les modalités d'accession et rétrogradation".Alors une question : une compétition peut-elle démarrer si les clubs engagés ne sont pas encore tous connus ' Evidemment non. Autrement dit, c'est une fois que l'ensemble des clubs participant au championnat connus que le système de compétition est établi et non pas après. Du coup, raisonnablement, avant le début de chaque saison sportive, la Ligue de football professionnel doit publier sur son site internet les modalités d'accession et de rétrogradation, telles qu'établies par la Fédération algérienne de football.
Or, pour le présent changement de système de compétition annoncé par la FAF pour la saison prochaine et qui sera bien sûr entériné le 17 septembre par les membres de l'assemblée générale (chambre d'enregistrement serait en fait le mot juste), c'est déjà trop tard puisque les championnats des Ligues 1 et 2 en sont déjà à leur quatrième journée. Du reste, le règlement des championnats professionnels stipule clairement dans son article 137 que "le présent règlement des championnats de football professionnel entre en vigueur le 14 août 2019".
Pis encore, à travers cette disposition vicieuse et intéressée, la FAF ouvre la voie à un changement de système de compétition répétitif à chaque début de saison en fonction des résultats des équipes, comme cela se faisait d'ailleurs dans un passé pas très lointain en Algérie. Des pratiques qu'on croyait à jamais revoulues. Mais bien entendu la FAF n'en a cure de la réglementation !

SAMIR LAMARI