Algérie - Revue de Presse

Justice Recrutement d'experts en langage des signes


Des assistants sociaux et de nouveaux interprètes experts en langage des signes seront recrutés prochainement par le secteur de la justice pour prendre en charge les personnes aux besoins spécifiques. A l'origine de ce projet, les commissions mises en place par le ministère de la Justice au niveau des trois grandes cours du pays (Alger, Oran, Constantine), chargées de faire le point sur l'avancement des programmes visant la facilitation de l'accès à la justice pour ces franges de la société et de proposer à la tutelle d'autres actions dans ce sens, et ce, en concertation avec les différents acteurs dans ce créneau social. C'est ce qui ressort notamment de la conférence animée hier au pôle spécialisé par le magistrat Boukâbar Ali (procureur général adjoint près la cour d'Oran), à l'occasion de la cérémonie de clôture du cycle de conférences initié par la cour d'Oran à l'occasion de la Journée nationale des personnes aux besoins spécifiques et qui fait des éclairages sur les droits des groupes vulnérables de la population algérienne. Le conférencier, qui est membre de l'une des trois commissions mises en place par le département de Tayeb Belaïz, a rappelé que la première grande action engagée par le ministère de la Justice au profit des personnes aux besoins spécifiques remonte au 5 novembre 2007, à la cour d'Alger, où des portes ouvertes ont été organisées en partenariat avec le PNUD et l'Ambassade de la Grande-Bretagne. Manifestation qui avait été marquée par un don de matériel spécial pour les personnes aux besoins spécifiques ainsi que la distribution de documentations d'intérêt juridique. Le magistrat a par ailleurs rappelé les réalisations accomplies dans ce cadre au niveau de la cour d'Oran, dont le siège et les deux tribunaux d'Aïn El-Turck et d'Arzew ont vu l'aménagement d'installations spéciales pour les personnes aux besoins spécifiques, tels que rampe d'accès pour les handicapés moteurs, un guichet unique spécifique, une salle d'attente, une salle de soins, etc. L'équipement du tribunal d'Oran (Es-Seddikia) en pareilles commodités est en cours, a fait savoir le magistrat, qui a indiqué par ailleurs que tous les cours et tribunaux du pays seront dotés d'un bureau pour l'accueil et le renseignement des justiciables. Parmi les recommandations formulées par la commission d'Oran, la généralisation de ce projet à tous les tribunaux, aux structures de la police judiciaire notamment les points de la garde à vue, ainsi qu'aux établissements pénitentiaires, le recrutement d'experts en langage des signes. A la fin de la conférence, un débat a été engagé par les magistrats avec les participants, dont des représentants de la Croix-Rouge, d'associations à caractère social, des journalistes...