Justice / Procès : ouverture du procès des présumés auteurs de trois enlèvements et de l'assassinat d'un entrepreneur

Le procès des présumés auteurs de trois kidnappings et de l'assassinat d'un entrepreneur lors d'une tentative d'enlèvement s'est ouvert lundi au tribunal criminel près la Cour de Tizi-Ouzou. 14 accusés dont 12 présents au procès, deux autres étant en fuite, sont poursuivis dans cette affaire et doivent répondre de plusieurs chefs d'inculpation dont "kidnapping dans le but d'obtenir une rançon", "association de malfaiteurs", "commercialisation et détention d'armes de guerre et de munition", "apologie du terrorisme" et "blanchiment d'argent". Le présumé chef de ce groupe a été interpellé par les services de sécurité, en janvier 2011 à la limite territoriale entre les wilayas de Tizi-Ouzou et de Bejaïa, à bord d'un véhicule volé. Selon l'arrêt de renvoi de cette affaire, ce groupe, dont la plupart de ses membres sont originaires des communes d'Aghribs et de Fréha, a activé entre mars 2010 et janvier 2011. Ces accusés qui se faisaient passer pour des terroristes, seraient les auteurs de plusieurs vols de véhicules et d'extorsion de fonds, d'agression avec arme de guerre et de trois enlèvements. L'un de ces kidnapping a coûté la vie à un entrepreneur à Aghribs, en l'occurrence Hand Slimana, en novembre 2010. Ce dernier qui était avec son cousin Amar, a été mortellement blessé lorsqu'il a tenté de forcer le barrage dressé par les ravisseurs. Durant l'audience, le présumé chef de groupe a nié les faits retenus contre lui, expliquant que les deux kalachnikovs qu'il détenait et qui avaient été utilisées dans les opérations du groupe et dans l'assassinat de Hand Slimana, lui ont été remises par des terroristes pour les remettre à un autre terroriste. Les autres accusés auditionnés durant l'audience de ce lundi ont également nié, en bloc, les faits retenus contre eux. Les auditions des accusés, puis des nombreuses victimes, des ayants droit et des témoins, ainsi que les plaidoiries se poursuivront jusqu'à mardi, indique-t-on à la Cour de Tizi-Ouzou qui a programmé trois jours pour cette affaire.