Algérie

Justice pour la Palestine, un livre-témoignages de membres du Tribunal Russel



Une présentation du «Tribunal Russel sur la Palestine», qui défend la primauté du droit international pour régler pacifiquement le conflit israélo-palestinien, ainsi que des témoignages des principaux membres de ce tribunal sont proposés dans un recueil intitulé Justice pour la Palestine, publié simultanément en Algérie (ed. Media-plus) et en Europe.L'idée d'un tribunal pour la Palestine s'est d'elle-même imposée quand un groupe de militants des droits de l'Homme, Belges et français surtout, ont élaboré, en 2004, une stratégie pour faire avancer «la cause des droits inaliénables du peuple palestinien», explique dans l'ouvrage le président de la Fédération humaniste européenne et coordonnateur général du tribunal, Pierre Galand. En décembre 2008, lors du déclenchement par Israël de l'opération «Plomb durci» contre la population de Ghaza, le comité d'organisation du Tribunal a jugé «urgent la tenue de la première session vu l'absence de réaction internationale». Depuis lors, le Tribunal -auquel la présidence d'honneur a été confiée à Stéphane Hessel, célèbre figure de la résistance au nazisme récemment disparu- a adopté «une approche objective basée sur le recensement des exactions et des violations du droit international, pierre angulaire de la création d'Israël», rappelle fort à propos S. Hessel. Sans pouvoir juridictionnel, le Tribunal s'inspire du tribunal d'opinion présidé par Bertrand Russell et Jean Paul Sartre en 1967, constitué pour juger les crimes américains au Vietnam. Lors de ses sessions, le Tribunal Russel pour la Palestine a eu à établir les complicités et manquements des Etats membres de l'Union européenne, mais aussi la complicité des Etats-Unis et de l'ONU et qui constituent, selon le tribunal, autant de responsabilités dans la poursuite des violations du droit international par Israël. Les pratiques israéliennes à l'encontre le peuple palestinien, en violation de l'interdiction, par le droit international, de l'apartheid ou la ségrégation était au c'ur de la 3e session du Tribunal tenue à Cap Town (Afrique du Sud), qui a dressé le parallèle entre la politique coloniale israélienne et le régime de l'Apartheid, institué par le pouvoir raciste de Pretoria et aboli en 1991. Le livre Justice pour la Palestine comporte aussi des textes et des entretiens de personnalités comme l'universitaire et militante israélienne Nurit Pele-Elhanan, promotrice israélienne, qui a précisé lors de son entretien, qu'il est plus approprié de parler «d'occupation qui a corrompu le monde et non plus de conflit», et que le combat du peuple palestinien «n'est pas dirigé uniquement contre Israël mais contre le monde entier». D'autres personnalités interviennent aussi dans le livre, comme le célébrissime intellectuel américain Noam Chomsky, qui revient sur la politique de colonisation israélienne depuis 1967 ainsi que sur les relations entre les Etats-Unis, Israël et le peuple palestinien. A leurs côtés, des artistes ont également pris part au Tribunal, à l'exemple de Roger Waters, membre fondateur du groupe britannique mythique «Pink Floyd», John Berger, peintre, homme de lettres et critique d'art britannique, ou encore Breyten Breytenbach, poète dramaturge et écrivain sud-africain, opposant politique à l'ordre racial de Pretoria. Après la parution du recueil Justice pour la Palestine, le tribunal a tenu en mars dernier sa session de clôture à Bruxelles (Belgique) où il a appelé la Cour pénale internationale (CPI) à ouvrir une enquête sur les crimes d'Israël dans les territoires palestiniens occupés. Le Tribunal Russell recommande aussi la remise sur pied du Comité spécial de l'ONU sur l'Apartheid, pour examiner la situation des Palestiniens.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)