Le syndicat des magistrats est monté au créneau contre le ministre de la justice qui a décidé de camper sur sa position en invitant les magistrats à déposer leurs recours par rapport au dernier mouvement opéré, qui a touché près de 3000 d'entre eux.En effet, dans un communiqué rendu public samedi, le SNM reproche au ministre de la justice ses mesures «policières » pour régler la crise qui constitue, lit-on, «une provocation directe et une atteinte à la dignité du magistrat et la réputation de l'institution judiciaire». Plus percutant encore, le syndicat dit décliner toute responsabilité quant à «d'éventuelles réactions exprimant la colère de certains magistrats». Pour autant le syndicat des magistrats ne ferme pas la porte au dialogue et affirme être disposé à accueillir favorablement «toute initiative d'où qu'elle vienne visant à régler ce contentieux dans les meilleurs délais pour éviter de retarder les affaires des citoyens». Cette bonne volonté n'empêche pas le syndicat des magistrats de réaffirmer qu'en l'absence d'un «règlement de la crise, la protestation va se poursuivre avec la même intensité pour faire face aux mesures unilatérales du ministère». Pour le SNM «l'unité des rangs» des magistrats entre ceux qui sont impactés par le dernier mouvement et ceux qui ne sont pas concernés, est une «preuve de la conscience des magistrats qu'ils sont tous sur la même position visant à aboutir à l'indépendance totale de la justice». Et d'avertir : «toucher n'importe quel magistrat quel que soit sa situation va inéluctablement provoquer la colère de tous ses collègues et la réaction du syndicat sera alors tempétueuse».
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Posté Le : 02/11/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ismain
Source : www.reflexiondz.net