Algérie

JUSTICE



Le procès de l'affaire du général Hocine Benhadid, prévu jeudi dernier au tribunal correctionnel de Sidi-M'hamed, n'a pas eu lieu. Il a été reporté au 8 mars prochain sur décision du président du tribunal. Ce dernier n'a donné aucune explication sur les raisons de ce report.Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Pour la seconde fois consécutive, le procès de l'affaire du général Benhadid a été reporté à une date ultérieure. La décision a été prise par le président du tribunal correctionnel à la grande surprise des avocats de la défense. Libéré de prison au début du mois de juillet 2016 après plus de dix mois de détention à la prison d'El Harrach, à Alger, le général à la retraite a comparu, hier, devant le juge pour «outrage à la personne du Président et à l'institution militaire». Un délit contenu dans les articles 144 et 145 du code pénal, pour lequel le «mis en cause» encourt une sanction pécuniaire de 100 000 à 500 000 DA. Il est à rappeler que M. Benhadid avait été arrêté à la fin du mois de septembre 2015, en plein milieu de l'autoroute, qu'ils ont emmené au siège de la brigade de recherche à Bab-Djedid, à Alger. C'était quelques jours seulement après ses déclarations enflammées, sur une chaîne de télévision privée qui émet à partir de Londres et sur les ondes d'une radio-web, contre le frère du Président, Saïd Bouteflika, le patron du FCE (Forum des chefs d'entreprises), Ali Haddad, et surtout contre le vice-ministre de la Défense et chef de l'état-major de l'ANP, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah.Cela dit, les avocats de M. Benhadid étaient unanimes à dire que cette affaire est «éminemment politique», puisque selon leurs dires et «contrairement à ce qui a été dit auparavant, il n'y a aucune plainte écrite émanant du ministère de la Défense, versée dans le dossier judiciaire du général à la retraite Hocine Benhadid», placé durant plusieurs mois en détention préventive. Au lendemain de son arrestation, les avocats de la défense, en l'occurrence Mes Bachir Mecheri et Khaled Bourayou, ont mis en exergue lors d'une conférence de presse les violations de procédures judiciaires ayant émaillé cette affaire. Me Mecheri reconnaît qu'il avait déclaré, il y a quelques jours, que l'action publique a été déclenchée sur la base d'une plainte formulée par le ministère de la Défense. «Je l'ai dit parce que le procureur et le juge me l'avaient attesté. Mais finalement, cette plainte ne figure pas dans le dossier judiciaire. A-t-elle été émise par téléphone, verbalement ' Dans tous les cas, si cette plainte existe, elle devait être notifiée à la défense», s'est-on interrogé. Me Mecheri pense que c'est le procureur du tribunal de Sidi-M'hamed. «Le procureur ne peut qualifier les faits sans partie civile», a-t-on indiqué.


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