Algérie

Justice



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Pour la énième fois, le frère de Mohamed Tamalt dénonce «le refus» des autorités judiciaires de l'autoriser à rendre visite au journaliste qui, selon lui, se trouve à l'hôpital de Bab El Oued, à Alger, dans «un état comateux».Condamné à une peine de 2 ans de prison ferme pour «insulte au Président et à des institutions de l'Etat», le journaliste Mohamed Tamalt, en détention, a entamé une grève de la faim qui a aggravé son état de santé, au point d'être évacué de la prison d'El Koléa à l'hôpital de Bab El Oued, où il est hospitalisé depuis des mois. Son frère Abdelkader n'a cessé d'alerter sur la dégradation de son état, en évoquant un «coup» qu'il aurait «reçu à la tête».A la suite de ces affirmations, Abdelkader n'a pu obtenir le permis de visite délivré par le parquet, alors que la loi lui donne droit une fois chaque deux semaines. Après plusieurs écrits aux autorités judiciaires, il reçoit, le 2 octobre dernier, une notification, délivrée par le procureur près le tribunal de Hussein Dey et remise par la police, lui demandant «de se rendre au service de remise des permis de communiquer» pour obtenir le droit de visite. «J'ai été au parquet d'Alger et là j'ai reçu un refus catégorique des deux procureurs généraux adjoints à deux reprises.Je ne comprends pas cette réaction. J'ai le droit d'aller voir mon frère. Les nouvelles qui me parviennent sur son état de santé ne sont guère rassurantes. Il est plongé dans le coma et sa vie peut basculer d'un moment à l'autre. Ma demande d'ouverture d'une enquête sur le coup qu'il a reçu à la tête n'a pas eu de suite alors que j'attends toujours les réponses du président de la cour d'Alger et du ministre de la Justice, auxquels j'ai adressé des lettres», déclare Abdelkader Tamalt.Il craint «sérieusement» pour la vie de son frère : «J'ai pu avoir des informations sur son état de santé. Il va très mal. Il est au service de réanimation et ne s'est pas réveillé de son coma. Je veux juste le voir et rien de plus. Ma mère n'est même pas au courant de son état. Elle est cardiaque et âgée de 83 ans. Une telle nouvelle risque de l'emporter. Pourquoi veulent-ils que ce soit elle qui demande le droit de visite. La loi me donne ce droit et personne ne peut me l'enlever.»


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