Algérie

Jusqu'à la mort



Que peut-on faire en 5 ans que l'on n'a pas fait en 10 ans ' La question est d'importance puisqu'elle résume l'inanité d'une nouvelle candidature pour un dernier tour de piste sans gloire et surtout sans bénéfices réels pour le pays. Candidat à mi-temps et garant du statu quo, il faut bien admettre que Bouteflika n'est là que pour assurer le partage de la rente et l'équilibre entre les clans, en répartissant les postes et les budgets pour sa seule ambition, rester au pouvoir et y mourir, ne trouvant même pas utile d'assister aux Conseils des ministres ou d'organiser des points de presse. Pour les 5 ans à venir, le Président n'a aucunement l'intention de changer les choses, de faire preuve de courage politique, de lutter contre la corruption ou simplement de retirer tous ces incompétents qu'il a nommés ou qu'il a trouvés déjà en poste, et qui ne font rien d'autre que faire à peu près n'importe quoi, avec votre argent.En 10 ans, les libertés ont été réduites, les institutions ont perdu de leur rôle, le dinar a perdu de sa valeur et le nombre d'exilés, clandestins ou légaux, a été multiplié par 4. Ce simple bilan devrait suffire mais ajoutons-y quand même un détail, signe de l'ambiance des 5 ans à venir : quelques jours avant l'annonce de sa candidature, le Président a signé un décret où il est question d'un budget supplémentaire pour l'EGT Sahel, l'entreprise publique qui s'occupe du Club des Pins. 64 milliards ont ainsi été virés sur le compte des glorieux occupants du Club des Pins, sans autre contrepartie que de faire partie du système, d'en profiter et d'applaudir à la reconduction. Le 9 avril, il y aura 150 milliards de dollars en plus à partager, les mêmes qui ont été engloutis en 10 ans sans visibilité réelle. En guise de conclusion, ce message reçu hier de Khaled, un internaute désappointé : « Ma yefriha ghir semi-rigide, moteur Yamaha 9-9. » No comment.


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