Jusqu'à 600 demandes de documents par jour

Pratiquement depuis dimanche dernier, premier jour des rentrées scolaire et universitaire, l'agence CNR de Constantine fait face à une affluence nombreuse de citoyens qui lui sont affiliés pour la délivrance de diverses pièces : relevé des émoluments, relevé de salaire, attestation de non retraite, etc. Et compte tenu de l'exiguïté des locaux de l'agence de Bellevue, la majorité des demandeurs campent dehors, sur les trottoirs qui font face à ses bureaux. Les responsables de l'agence ont ouvert deux guichets pour le traitement des demandes mais cela s'avère très insuffisant tant la pression est forte et dépasse facilement les 600 demandes par jour. «Jusqu'à présent, il n'y a pas encore eu de bagarres, mais vu la tension qui règne, les nerfs qui commencent à lâcher, ça va bientôt arriver», nous a confié sur place un retraité, venu se faire délivrer un relevé des émoluments, pour caractériser la situation tendue. «Avant-hier, nous a confié un autre retraité qui était venu, lui, demander la délivrance d'un bulletin de salaire à sa fille étudiante pour la constitution de son dossier de demande de bourse, j'ai passé toute la journée à faire la queue et je n'ai pas obtenu le document. Espérons que je vais l'avoir ce matin».Hier matin, en effet, lorsque nous nous sommes rendus au siège de l'unique agence CNR de la grande métropole de l'Est, nous avons trouvé une foule compacte composée de plusieurs centaines de personnes, hommes et femmes, les uns faisant la queue, assis ou debout, à l'intérieur, les autres agglutinés dehors, avec un ticket à la main, attendant que leur tour vienne. «Pourquoi la CNR ne fait pas comme la CNAS en ouvrant des annexes dans les secteurs de la ville», s'est demandée une femme assise à même le trottoir. Comme plusieurs autres personnes dont l'âge ne leur permet pas de rester trop longtemps debout.Interrogé hier sur cette situation, M. Bouazza, directeur de l'agence CNR de Constantine, répondra tout d'abord qu'il déplore cet état de chose. «Nous avons préconisé à la wilaya des solutions pour régler le problème, mais les réponses ne viennent pas», a affirmé notre interlocuteur. Et d'expliquer que «ces solutions consistent en une entraide administrative provenant des secteurs demandeurs, notamment les APC, la direction de l'éducation, les universités. Nous avons préconisé que ces organismes nous fournissent des listes des demandeurs de documents et nous les envoyer ou que nous viendront récupérer pour établir à l'aise les pièces demandées et les leur envoyer par fax ou par e-mail. Ceci aura l'avantage d'éviter les déplacements et les longues attentes des demandeurs. Nous avons expérimenté cette méthode dans d'autres wilayate comme Mila, Boumerdès et d'autres. Et cela marche parfaitement». «Nous n'avons aucune autorité sur les organismes partenaires et c'est pour cela que nous avons sollicité l'aide de la wilaya en proposant une réunion avec eux dans le but de signer une convention pour mettre en place la méthode préconisée», a conclu le directeur de l'agence CNR de Constantine.