Algérie

Juppé au Caire pour «recoller les morceaux»...



M. Juppé effectue dans la capitale égyptienne son premier voyage officiel en dehors de l’Europe. Il aura un entretien avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, et rencontrera la communauté française, avant de regagner Paris le soir même. «Cette visite sera l’occasion d’affirmer le soutien de la France à la transition politique en cours et sa disponibilité pour l’accompagner dans cette voie», a déclaré lors d’un point presse le porte-parole du ministère, Bernard Valero. La France a «le souci d’être à l’écoute des autorités de transition et des différents acteurs de la révolution», a-t-il souligné, en référence à la rencontre de M. Juppé avec les jeunes Egyptiens. Les révolutions dans le monde arabe ont mis la diplomatie française à rude épreuve : elle s’est vu reprocher de ne pas les avoir anticipées et d’avoir entretenu des liens avec des dirigeants despotiques et corrompus. Depuis qu’il a remplacé Michèle Alliot-Marie à la tête de la diplomatie française mardi, M. Juppé s’est fixé comme priorité de «refonder» le projet de coopération nord-sud de Nicolas Sarkozy, l’Union pour la Méditerranée (UPM). Une refonte rendue indispensable par le bouleversement en cours et par le départ de Hosni Moubarak, principal partenaire du président français dans ce projet. … Et NKM à Tunis La ministre française de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, est attendue demain soir à Tunis pour une visite de 24 heures centrée sur les «coopérations concrètes» dans les domaines de l’énergie, des transports et de l’eau, a-t-on appris de source diplomatique. NKM est accompagnée d’une dizaine de personnes, dont le président de l’Agence française de développement (AFD), Dov Zerah, et celui de l’Agence de l’Environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), Philippe Van de Maele. Outre une possible rencontre avec le nouveau Premier ministre Béji Caïd Essebsi, Mme Kosciusko- Morizet doit avoir des entretiens avec les ministres de l’Agriculture et des Transports, MM. Mokhtar Jellali et Yassine Brahim, ainsi qu’avec le secrétaire d’Etat à l’énergie, Abdelaziz Rassaa. La ministre doit également se rendre à l’Institut de recherche agronomique, et rencontrer des chercheurs et universitaires dans le domaine de l’environnement. Après les déplacements de Christine Lagarde (Economie) et Laurent Wauquiez (Affaires européennes), le 22 février, et celui de Frédéric Lefebvre (Tourisme), le 2 mars, c’est la quatrième visite gouvernementale française en deux semaines en Tunisie. Le climat s’était dégradé entre les deux pays, à la suite des déclarations de la ministre des Affaires étrangères de l’époque, Michèle Alliot-Marie, proposant une coopération policière à la Tunisie deux jours avant la chute de Ben Ali, et des révélations gênantes sur ses vacances de fin d’année en Tunisie, alors en pleine effervescence. Une récente rencontre mouvementée entre des journalistes tunisiens et le nouvel ambassadeur de France, Boris Boillon, n’avait pas arrangé les choses. 


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