Algérie

Jumelage: le devoir d'inventaire !



S'il ne fait pasde doute que les jumelages entre les grandes villes et autres agglomérations duNord et du Sud, à l'enseigne du dialogue du même nom initié dans les années1970, sont devenus à la longue un cadre de coopération quelque peu disqualifié,ils sont rarement, aujourd'hui, un pôle d'intérêt pour le citoyen lambda, nimême pour les associations de la société civile, tellement le bénéfice de ses«connexions» municipales a toujours été improbable. Le protocole d'accord entreConstantine et Grenoble signé dans la capitale de l'Est en 1999, englobe, ilfaut le rappeler, la coopération technique entre les deux villes, lesdifférentes institutions telles l'université Mentouri, l'hôpital, la cour dejustice, d'un ambitieux volet socioculturel, et «cerise sur le gâteau» lanaissance en 2003 de l'association d'amitié Grenoble-Constantine.En vérité, sur levieux rocher, pour l'observateur attentif aux réalités de ce type d'échanges etdu jumelage avec la ville française de Grenoble, l'actualité du complexeécheveau n'affleure à la surface qu'à travers les notes d'information,largement diffusées à la presse de manière ponctuelle par la cellule decommunication de l'APC.Ainsi et selon undocument émanant de ladite structure, ce jeudi dernier, et dans le cadre de la«réactivation des actions de coopération», il est fait part de la visite àConstantine du 10 au 12 septembre de M. Gleizal, adjoint maire de Grenoble, aumotif de «faire le point avec les différents acteurs, liés aux diverses actionsdu jumelage et tracer un programme de réactivation des actions». Des rencontres«marathoniennes chronologiques» avec M. Gleizal ont concerné, nous dit-on, tourà tour, le doyen de l'institut des sciences économiques de l'universitéMentouri, les jeunes organisateurs du festival Dima jazz, des associationssportives, le directeur du conservatoire «Abdelmoumen Bentobal», des jeunesmusiciens qui ont participé déjà aux rencontres de Grenoble en juin 2007, lesreprésentants de l'association Aïn Chems.Pour rappel,cette association développe un projet de soutien scolaire pour les enfants duquartier El-Gammas. En intégrant «Aïn Chems» dans le cadre du jumelage, il luisera possible, affirme-t-on, de bénéficier de l'expérience d'associationsgrenobloises, comme celle du Plateau, déjà active dans le domaine. Il fautsavoir, souligne la cellule de communication de l'APC, «que les représentantsde l'Agence de développement social (ADS) qui activent au niveau du quartierd'El-Gammas, depuis cinq ans, en collaboration de «Médecins du monde»,s'occupent notamment de la prise en charge des patients asthmatiques etencadrent le projet de réhabilitation des chalets amiantés, avec la possibilitéqu'ils bénéficient d'actions d'expertises. Franchement, le hiatus est là, comme«le nez sur le visage»: dans ces échanges inéquitables, qui ne sont pas,avouons-le, perdus pour tout le monde, le «devoir d'inventaire» est plus quejamais d'actualité.


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