Algérie

« Juguler le problème de langues pour une bonne radio dans le pourtour méditerranéen » Réunion de la commission à Tipasa



« Juguler le problème de langues pour une bonne radio dans le pourtour méditerranéen »                                    Réunion de la commission à Tipasa
Ce conclave qui a vu l'absence de représentants de certains pays, se veut, selon Hervé de Haro, président de la commission, comme un point de départ d'un travail collégial qui s'inscrit dans la durée, dont l'objectif axial est de conquérir la véritable place de la radio dans le bassin méditerranéen et partant contribuer effectivement à la dynamique sous-tendant la renaissance de cette région qui est le berceau des civilisations. Pour y parvenir, la commission radio, lors de cette réunion, a abordé plusieurs dossiers inhérents à différentes questions, tant sur le plan technique, de langues, de rapprochement entre les deux parties, orientale et occidentale de la Méditerranée et même sur la place qu'occupe la radio au sein de la COPEAM. Sur ce dernier point, le président de la commission a insisté, au cours d'un point de presse improvisé dans la matinée de ce lundi sur la nécessité que les pays et radios concernés redoublent d'efforts afin que la Radio recouvre la véritable place qu'il lui sied au sein de la COPEM. Pour ce qui est du renforcement de la coopération entre les radios du Bassin méditerranéen, ce dernier a évoqué l'ouverture de plusieurs chantiers de réflexion, en vue d'y dégager des solutions concrètes en ce sens. « Comme l'une des mesures phares déjà décidée est de confier à tour de rôle, à l'un des pays membres (radio), la production exécutive de la radio Kantara de la Méditerranée. Le premier pays qui prendra en charge cette mission est l'Algérie. Toutefois, la ligne éditoriale sera collégiale » confie-t-il. A propos toujours de Kantara, une version arabe de la chaîne a été retenue comme projet prioritaire au sein de la commission. « Malheureusement, dans le cas actuel les radios des deux parties de la Méditerranée (orientale et occidentale) développent chacune de son côté ses produits. On doit remédier à cette situation en favorisant d'une part les échanges et les coopérations et de l'autre en jugulant les contraintes éventuelles, telle que la problématique de langue. A ce titre, on propose à ce qu'il n'y ait des écritures dans différentes langues de la méditerranée et non pas des traductions, car la langue véhicule la pensée, la culture et la philosophie des peuples » précise Hervé de Haro. Afin d'illustrer son idée, le même interlocuteur propose à ce qu'il y ait des thèmes communs abordant des sujets sensibles, à l'instar des questions de l'environnement dans le pourtour méditerranéen, et que chaque radio propose une production en ce sens avec la langue de son pays d'origine. Aussi sur le plan technique, ce dernier plaide-t-il pour l'ouverture de canaux d'échanges à travers le net et de réseau intranet, tout en développant la coproduction entre les membres de la commission et pourquoi pas, souhaite-il, aller vers la standardisation des procédés et techniques de production entre le Nord et le Sud de la Méditerranée. Par ailleurs, le président de la commission en question a salué la proposition algérienne de généraliser l'opération des éboueurs de la mer sur tout le pourtour méditerranéen. « C'est un projet que nous soutenons, car il est très intéressant. La France a déjà donné son accord et nous allons nous impliquer à fond dans cette entreprise, dans la mesure où elle est bénéfique à toute la région » observe-t-il.


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