Algérie

Jugés pour fausse écriture sur documents administratifs à Oran


Deux ex-policiers acquittés pour manque de preuves Accusés dans une affaire de fausse écriture sur documents administratifs, M.Y. et R.A., deux ex-officiers de la police ont été acquittés, hier, par le tribunal criminel de la cour d’Oran. Les faits de cette affaire re-montent à la fin du mois d’octobre 2004. Aux environs de 20 heures, alors que le fils de la dénommée Z.R. venait de sortir du domicile familial, des jeunes portant des cagoules se sont introduits chez elle et, sous la menace d’armes blanches, réussiront à mettre la main sur son coffre qui contenait l’équivalent de 500 millions de centimes en bijoux ainsi que plus de 100 millions de centimes en espèces. Une plainte sera déposée par la victime auprès de la Sûreté de la wilaya d’Oran. Cette affaire sera confiée à la 6ème Sûreté urbaine, la victime résidant au quartier de Protin. Voyant, cependant, que l’enquête n’avançait pas et ayant eu vent, en outre, que certains de ses bijoux ont été vus chez des personnes de la connaissance de l’un des prévenus, Z.R. saisira le parquet en 2006, suite à quoi une nouvelle enquête sera ouverte. Elle conclura que les deux procès-verbaux présentés par M.Y. et R.A. et datés des 30/10/2004 et 01/06/2005 n’étaient pas authentiques. Et pour cause ! Z.R., la plaignante, a affirmé ne les avoir jamais signés. Une expertise est alors demandée ; elle conclura qu’il était impossible de déterminer l’appartenance de l’empreinte apposée sur lesdits documents. Quant aux deux signatures, cette même expertise dira qu’elles sont différentes l’une de l’autre, sans pour autant préciser si l’une d’elles appartient à la victime. Interpellés, les deux mis en cause ont été écroués pour fausse écriture sur documents administratifs. Appelés hier à la barre, les prévenus rejetteront en bloc les faits retenus contre eux. Par ailleurs, le témoin H.K., un policier de la 6ème Sûreté, à l’époque chargé lui aussi de cette affaire, expliquera devant l’audience que son travail consistait à mener son enquête sur le terrain et à faire, à chaque fois, son rapport aux deux officiers. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis à l’encontre des deux accusés la perpétuité. Leur défense, formée de ténors du barreau d’Oran, démontera pièce par pièce le dossier de l’accusation, affirmant tout au long de ses plaidoiries qu’aucune preuve tangible n’existe contre ses clients. Au terme des délibérations, les deux inculpés ont été reconnus non coupables et acquittés. H.Y.
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