Algérie

Jugés pour diffamation: Deux employés du Sheraton relaxés



Les deux employés du Sheraton d'Oran, traduits en justice par le directeur général de cet hôtel pour diffamation, ont été relaxés. Mis en délibéré depuis deux semaines, le verdict a été rendu ce mercredi. Ainsi, le tribunal d'Oran a jugé que l'acte reproché aux deux employés, un agent de sécurité et un bagagiste, ne revêtait, au regard de la loi (notamment l'article 296 du code pénal relatif au délit de diffamation), aucun caractère d'atteinte à l'honneur et à la considération du plaideur.

 Au cÅ“ur de l'affaire, des «rapports d'évènement» rédigés en date du 2 novembre 2009 qui ont valu à leurs auteurs une citation direction devant le tribunal, à la suite d'une plainte déposée par le premier gestionnaire du 5-étoiles, un Français. Dans ces rapports, qui ont été transmis aux hauts responsables de ce grand standing algéro-libyen, les deux employés ont rapporté que le directeur de l'établissement - qu'ils ont cité nommément - avait proféré des propos offensants à l'endroit du Saint Coran. Les présumés propos injurieux tenus par le directeur, la nuit du 27 octobre 2009, dans une des appartenances de l'hôtel (The Tower Lounge), ont été rapportés mot à mot par les deux travailleurs. Ce soir-là, aux environs de 22 heures, lors d'une virée routinière à travers les différentes structures de l'hôtel, le directeur du Sheraton d'Oran, Hotel &Towers, a constaté la présence «injustifiée» d'un agent de sécurité et d'un bagagiste préposé au service de la réception dans un endroit où ils ne devaient pas être, à savoir le Tower Lounge, en train de faire des photocopies. Interrogés par leur chef sur le motif de leur abandon de poste et l'objet de la photocopie, les deux agents lui ont répondu qu'ils étaient en train de reproduire des transcriptions coraniques (ou des extraits du livre sacré de l'Islam). Suite à cela, les deux employés ont été traduits devant la commission disciplinaire de l'établissement qui les a sanctionnés pour «erreurs professionnelles». Quelque temps après, le directeur a appris que les deux agents sanctionnés l'avaient accusé, par écrit, avoir profané et invectivé le Saint Coran.




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