Algérie

Jugement des Khmers rouges au Cambodge



Le règlement intérieur bloque le tribunal Des magistrats internationaux et cambodgiens ont entamé, hier, une série de réunions cruciales pour tenter de rendre enfin opérationnel le tribunal chargé de juger d’anciens responsables du régime ultramaoïste des Khmers rouges pour un génocide commis il y a 30 ans. C’est la troisième fois, depuis novembre, que des juges se réunissent ainsi à Phnom Penh pour essayer d’adopter le projet de règlement intérieur des Chambres extraordinaires, sans lequel aucun procès ne peut avoir lieu. Si un accord se dégage au sein du comité restreint, une assemblée plénière des 29 magistrats (15 Cambodgiens et 14 étrangers) sera convoquée en avril et les procédures d’instruction pourraient être lancées en mai avec un objectif de première audience publique début 2008. En revanche, si un nouvel échec est enregistré, ce serait probablement la mort du tribunal avec un éventuel retrait en bloc des magistrats internationaux, selon un juge d’instruction français. La tâche n’est pas facile, car il s’agit d’allier le système judiciaire défaillant du Cambodge aux normes internationales pour que se tienne un procès équitable qui n’a cessé d’être retardé. Après des années de tractations entre les Nations unies et le gouvernement cambodgien, le tribunal s’est mis péniblement en place il y a huit mois. Parmi les désaccords entre Cambodgiens et étrangers figurent l’indépendance des juges et la place des avocats étrangers dans le processus, indiquent des membres du tribunal. Deux millions de personnes sont mortes entre 1975 et 1979 sous le régime des Khmers rouges qui a fait régner la terreur au Cambodge, vidant les villes au profit des campagnes, imposant le travail forcé et éliminant systématiquement tout opposant. Plusieurs membres du gouvernement cambodgien sont d’anciens commandants Khmers rouges et certaines ONG ont dénoncé des «pressions» et des «ingérences» qui contribuent à faire traîner le processus en longueur.


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