La judokate Soraya Haddad, qui a démissionné le 9 août dernier du poste d'entraîneur de l'équipe nationale junior filles, a adressé, dimanche dernier, une lettre au président de la Fédération algérienne de judo, Messaoud Mati, dans laquelle elle évoque les raisons l'ayant poussée à se retirer.Il s'agit, principalement, de la situation à laquelle fait face cette discipline, notamment des jeunes catégories. Des contraintes qui ont fait qu'il sera impossible d'atteindre les objectifs tracés, indique Soraya Haddad. Dans cette missive, dont une copie a également été adressée au ministère des Sports, la technicienne, aidée dans sa mission par Lila Latrous, cite, par exemple, l'«irrespect des programmes établis par les entraîneurs». Ainsi, «des stages et des compétitions sont annulés ou reportés sans motif valable et sans que l'on soit consultés», indique-t-elle. Finalement, «aucun stage de longue durée n'a été réalisé en Algérie ni à l'étranger».Les problèmes d'ordre organisationnel sont aussi omniprésents, selon la judokate. «Les convocations des athlètes aux stages n'ont jamais été établies à temps», signale-t-elle, alors que ces derniers «sont souvent informés, par téléphone à la dernière minute». Pis encore, il arrive que «la liste des athlètes à convoquer soit modifiée sans l'aval des entraîneurs». Ce qui est, estime la médaillée de bronze aux JO 2008, «un manque de respect flagrant aux entraîneurs». Dans cet ordre d'idées, elle indique que «durant toute la saison, une seule réunion de la DTN a été programmée avec les entraîneurs», à laquelle d'ailleurs l'ex-entraîneur national des juniors n'a pas pu assister puisque, selon elle, l'invitation ne lui était parvenue que la veille.Dans la foulée, Soraya Haddad rappelle que depuis sa prise en main de la sélection, il y a près de onze mois, elle n'a reçu aucun salaire. «Suite à ce marasme, ce dysfonctionnement total dans la gestion des équipes nationales, les conditions de travail catastrophiques et l'environnement malsain, j'ai préféré me retirer avec la conscience tranquille, tout en espérant que ces problèmes trouveront une solution dans l'intérêt des équipes nationales», conclut Soraya Haddad. A noter que la judokate devait prendre en charge les seniors, comme elle le souligne, mais elle a préféré entraîner les juniors «pour faire un travail de formation à moyen et long termes».
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Posté Le : 24/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelghani Aïchoun
Source : www.elwatan.com