Algérie

Juba accuse Khartoum de retenir «en esclavage » 35.000 sud-Soudanais


Le Soudan du Sud a accusé vendredi le Soudan, dont il a fait sécession en juillet, de retenir 35.000 de ses citoyens en «esclavage », bloquant les négociations en cours à Addis Abeba entre les deux pays et contribuant à alimenter des tensions déjà au plus haut.«Il y a malheureusement un désaccord, parce que le gouvernement du Soudan a refusé d'inclure (dans les discussions) la libération de quelque 35.000 citoyens sud-soudanais réduits en esclavage », a déclaré le négociateur en chef de Juba, Pagan Amum.
Les discussions ont repris le 6 mars dans la capitale éthiopienne entre le Soudan du Sud et le Soudan à propos de leurs nombreux différends, dont ceux liés au partage des revenus pétroliers et à la nationalité qui empoisonnent leurs relations.
Selon M. Amum, ces 35.000 personnes ont été pris en otage durant la sanglante guerre civile qui a opposé entre 1983 et 2005 le gouvernement de Khartoum aux séparatistes du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM), aujourd'hui au pouvoir à Juba.
Son homologue soudanais, Sabir Mohamed al-Hassan, a dénoncé une approche
«non constructive » du Soudan du Sud et l'a accusé d'avoir provoqué la fin de la réunion de ce vendredi.
Le négociateur soudanais a indiqué avoir proposé la création d'un comité à haut niveau pour régler les problèmes liés à la nationalité, mais, selon lui, les représentants sud-soudanais «ont insisté pour entrer dans les détails, nous avons refusé et la réunion s'est terminée ».
M. Amum a indiqué néanmoins rester optimiste sur la possibilité pour les deux parties d'aboutir à un compromis sur la question de la nationalité, malgré ce désaccord.
Mais son homologue soudanais a estimé peu probable la conclusion d'un éventuel accord avant la fin prévue le 16 mars du cycle de négociations en cours à Addis Abeba.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)