Algérie

JSM Skikda: Une relégation prévisible



Les supporters skikdis qui se sont déplacés à Sidi Bel-Abbès pour soutenir leur équipe dans sa lutte pour le maintien ont assisté impuissants à sa relégation et ont quitté les tribunes du stade du 24 février en pleurs et en colère.

Car ils n'arrivaient pas à comprendre comment leur équipe en est arrivée là. Triste sort pour un club aussi prestigieux comme la JSMS et vraiment dommage pour une cité comme Skikda qui possède deux stades et de belles perspectives d'avenir. Si les fans Skikdis sont convaincus que leur équipe est extrêmement fragile comme l'atteste son parcours en championnat très cahoteux (17 points perdus à domicile pour 3 points seulement ramenés de l'extérieur) ils n'admettent pas la piètre prestation de certains joueurs face à une équipe de l'USM Bel Abbès pourtant démobilisée et constituée à 80% de joueurs juniors.

Ce qui explique en partie leur furia dévastatrice en fin de rencontre et dont Guidoum, le manager du club, en a fait les frais en se faisant agresser par un supporter. Il est indéniable que, ce jour-là, les Guerrili, Gasmi, Khelifa, Amira et Bouabdallah, pour ne citer que ces derniers, ne furent que l'ombre d'eux-mêmes, se contentant tout juste de tourner en rond au milieu du terrain. Pratiquant un football totalement improductif, ils ont frustré tout le monde, à tel point que même le public Bel Abbesien, s'est demandé s'ils jouaient vraiment la survie de la JSMS en ligue 2. Bref, la sentence est tombée et les « V noirs » devront refaire leurs classes en division amateur. « Quelle humiliation façon d'honorer la mémoire du jeune Zinou Boukikaz, un supporter et proche des joueurs, récemment décédé lors du déplacement de Médéa », dira un autre supporter. Quoi qu'il en soit, cette relégation est une véritable catastrophe. Pour les spécialistes, celle-ci était tout à fait prévisible et constitue un aboutissement logique suite au bricolage et à la mauvaise gestion des affaires du club. Selon leur analyse, tous les ingrédients d'une faillite étaient réunis depuis l'entame de la saison. D'abord, l'effectif était composé en majorité de joueurs issus des divisions inférieures, tandis que le staff technique de niveau approximatif n'a pas su assurer une préparation convenable. A ces insuffisances criardes, il faut ajouter les blessures graves de certains titulaires et, enfin, aucun renfort n'a été entrepris durant le mercarto. Intronisé comme président à sept journées de la fin du championnat, Hadibi qui convoitait ce poste depuis fort longtemps, n'a fait que perpétuer l'anarchie qui régnait au sein du club.

Plus grave encore, il n'a jamais cherché à mettre de l'ordre dans la maison, et encore moins à trouver des solutions aux problèmes comme celui d'un entraîneur qualifié capable d'instaurer la rigueur et la discipline au sein d'un groupe de joueurs, qui n'ont respecté, ni le club, ni ses dirigeants.

Quoi qu'il en soit, aujourd'hui la JSMS est en division amateur, doit tout faire pour retrouver au plus vite sa place en Ligue 2. Un seul problème et il est de taille, c'est qu'au sein du conseil d'administration et dans les milieux sportifs à Skikda, on doute fort que Hadibi soit l'homme de la situation.




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