JSM Skikda L'élection d'un président, une urgence

Prévue le 4 novembre dernier, puis reportée pour le lendemain, l'assemblée générale élective de la JSM Skikda n'a pas encore eu lieu. Bon gré, mal gré, la commission chargée de son organisation n'a pu réunir les conditions nécessaires pour le faire. Le cercle du club s'est avéré être trop exigu et inadapté pour rassembler les 104 membres constituant l'assemblée générale du club qui étaient pourtant tous là ce 5 novembre devant le cercle prêts à élire le nouveau président. L'absence du service d'ordre et la pagaille provoquée par les partisans de certains postulants étaient à l'origine du non déroulement de l'AGE. Auparavant et sans atteindre le quorum, l'assemblée générale a quand même eu lieu, avec l'approbation des bilans moral et financier de l'exercice 2006/2007 et ce en compassion avec le président emprisonné. Plus de six milliards de centimes de dettes au 30 juin 2007, tel est le chiffre qui a laissé perplexe toute l'assistance et démontrant que la situation financière de la JSMS est bien au rouge. Quoique catastrophique, cette situation ne semble guère repousser les candidats à la présidence du club, puisque jusque-là quatre personnes se sont manifestées, à savoir Djakrif Aziz, le collaborateur de Fakhet et qui gère actuellement le club avec Guitari, Yacine Aliout, l'actuel président de la JSE Skikda, Tabbouche Kamel, l'ex-président de la JSMS destitué en 2006 par le DRAG de la wilaya de SKikda, et Messaoud Hadibi, un entrepreneur, candidat malheureux aux dernières législatives motivé et soutenu par une frange de dirigeants dissidents de l'actuel bureau. Tout ce beau monde manoeuvre au grand jour et ne cache point ses prétentions pour la présidence de la JSMS. Des slogans comme «Djakrif président» ou «Hadibi président» se distinguèrent aisément du vacarme provoqué par les supporters lors des rassemblements et sont une preuve d'une lutte acharnée pour le poste de président du club. Hamid Khefif, un ancien joueur de la JSMS des années 70 et membre de la commission chargée de l'organisation des élections, apparemment échaudée par la mauvaise tournure des événements, était catégorique en nous disant: «Un président ne peut être élu par la rue. C'est aux membres de l'assemblée générale du club de le faire, dans le strict respect des textes en vigueur et dans un lieu digne du standing de la JSMS. Nous allons solliciter la tutelle et les autorités locales pour organiser des élections propres dans un endroit respectable, avec un service d'ordre compact et en présence uniquement des membres de l'assemblée générale du club». Ces propos montrent clairement la détermination des membres de la commission à accomplir leur mission dans les meilleures conditions possibles. Aux dernières nouvelles, seules les candidatures de Djakrif Aziz et de Yacine Aliout qui ont été acceptées, alors que la date et le lieu de l'assemblée générale élective n'ont pas été encore fixés. Par ailleurs et loin de tout ce tohu-bohu, Rouas et sa troupe sont en train de se comporter dignement sur le terrain, gardant contre vents et marées leurs chances pour l'accession toujours intactes, mais une question se pose, jusqu'à quand peuvent-ils le faire ? La crise perdure et le club ne peut rester encore plus longtemps sans président.