Sur les dix dernières rencontres, la JSMS a enregistré un bilan des plus catastrophiques. Neuf défaites, trois à domicile, et une seule victoire sur l'ASAM (23e journée), avec un seul but inscrit et 23 encaissés. Une cascade de démissions au niveau du staff technique et de l'équipe dirigeante. Sit-in des supporters qui ont exigé le départ de la direction à un moment crucial. Des résiliations de contrats de joueurs avant terme. Des forfaits de l'équipe réserve et des amendes. C'est la situation prévalant à la JSMS qui n'a finalement tenu qu'une seule saison parmi l'élite. C'est un rêve de 32 ans qui vient de s'évaporer au grand dam du grand public de la formation des «V Noirs». Mais il fallait s'attendre à une telle issue dans la mesure où l'équipe a été mal gérée en fonction des objectifs assignés. Déjà, le recrutement a été mal étudié. On ne vise pas le maintien en Ligue 1 avec des joueurs ayant un déficit technique et manquant d'expérience pour gérer la pression d'un promu parmi l'élite. Il y a également l'instabilité de l'encadrement technique, la JSMS ayant consommé la bagatelle de trois techniciens jusque-là, Younes Ifticene, Fouad Bouali et le tout dernier Cherif Hadjar. Là, on se demande si les dirigeants avaient déterminé les critères et le profil des entraîneurs engagés pour éviter cette valse et préserver la stabilité et le suivi du travail. A propos de l'équipe dirigeante, le président du conseil d'administration et artisan de l'accession, Djamel Guitari, a fini par mettre la clé sous le paillasson suite aux exigences du public.Il a été remplacé par Abdelmoumene Bouhouira. Les autorités locales ont multiplié les contacts avec les responsables du club pour essayer de trouver des solutions pour sauver l'équipe, mais en vain car le mal était trop profond. La formation senior a joué les derniers matches avec une équipe composée essentiellement de jeunes espoirs, ce qui a engendré de nombreux forfaits de la formation des réserves. Pire encore, à présent, la JSMS, avec un bilan des plus catastrophiques et unique dans l'histoire de la formation de l'ex-Rusicada avec 17 points en 32 matches, a complètement faussé le championnat. C'est malheureux d'en arriver là, au moment où il fallait redoubler d'efforts et créer l'union sacrée, loin de l'esprit de clanisme pour s'accaparer du pouvoir. Une désolante situation qui ne sied guère à un club historique ayant enfanté de grands joueurs internationaux tels que les Saheb Abdelmadjid, les frères Bouchache, Oudjani, Aïssa Draoui, Naïm et beaucoup d'autres joueurs ayant marqué de leur empreinte l'histoire de cette équipe skikdie. Aujourd'hui, tous les Skikdis, toutes couches confondues, ont le devoir de tirer les enseignements de ce ratage et repartir du bon pied pour éviter les erreurs du passé, étant donné que l'objectif du maintien n'a pas été atteint. Pour cela, il faut la collaboration de tous pour mettre en place un véritable projet sportif avec de nouveaux mécanismes d'autofinancement. L'heure est à la mobilisation pour remettre la JSMS à sa véritable place et ne pas céder au découragement. Ne dit-on pas que «la chute n'est pas un échec. L'échec c'est de rester là où on est tombé» ' Les autorités locales et toutes les forces vives sont interpellées pour tracer une feuille de route afin de permettre au club de retrouver ses lettres de noblesse, car à cette cadence, il n'y a pas l'ombre d'un doute, la JSMS risque de disparaître.
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Posté Le : 26/07/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Zeggai
Source : www.lequotidien-oran.com