Algérie

JSK : la belle revanche de Benyoucef



L'excellent milieu de terrain offensif de la JSKabylie, Lyès Benyoucef, aura vécu avant-hier, au stade du 5-Juillet, un véritable conte de fées qui fera certainement date dans les annales du club kabyle et qui mérite bien d'être conté. C'est que l'ex-joueur du PAC a été relégué sur le banc des remplaçants pour ce match tant attendu JSK-USMB, comme il l'a été injustement depuis son arrivée à la JSK, durant le dernier mercato hivernal. Mais voilà qu'au cours de la séance d'échauffement d'avant-match de ce quart de finale de Coupe d'Algérie, l'on s'est aperçu, l'on ne sait toujours pas par quel miracle, que l'autre milieu de terrain Adel Djarrar, qui devait être titularisé, devait être sous le coup d'une suspension pour cumul de cartons et fut retiré illico presto au grand désarroi du staff technique kabyle qui avait préalablement bâti toute sa stratégie en zone médiane autour du trio Raiah-Yattou-Djarrar. Le nouveau secrétaire général de la JSK ne porte-t-il pas une grande responsabilité dans cette bévue monumentale alors que même le joueur Djarrar, qui savait pertinemment qu'il avait collectionné quatre cartons jaunes depuis quelque temps déjà, aurait dû signaler cet état de fait à son entraîneur et ses dirigeants, lui qui reconnaissait en fin de match qu'il aurait dû s'en remettre effectivement à son staff technique pour éviter un tel fiasco ' Voilà comment l'ancien joueur du RC Relizane a été retiré au dernier moment de l'équipe-type pour faire appel à Benyoucef afin d'éviter le scandale et sauver ainsi la mise. "Non, je n'ai pas été surpris par un tel scénario car un joueur professionnel doit se tenir prêt à servir son équipe à tout moment, même lorsqu'il est remplaçant", dira alors en fin de match Benyoucef tout heureux d'avoir réalisé une prestation de toute beauté et surtout permis à son équipe de prendre un certain ascendant sur l'adversaire blidéen en ouvrant le score d'une reprise instantanée à la 72' qui ouvrait allègrement les portes des demi-finales de Dame Coupe au club kabyle. Affichant une technique en mouvement éblouissante et évoluant surtout avec sa rage de vaincre habituelle, l'enfant prodige de Tixeraine aura pris une terrible revanche sur le sort, lui qui a survolé littéralement cette chaude empoignade dans l'arène olympique du 5-Juillet et qui passait même à deux doigts de réussir deux autres jolis buts si ce n'était l'expérience et la baraka de l'excellent gardien de but blidéen Ouadah. "J'avoue que j'étais fou de joie lorsque le coach m'avait annoncé ma titularisation juste avant le début du match et j'étais profondément convaincu que j'étais prêt à réussir un grand match et j'avais même la nette conviction que j'allais scorer. C'est vrai que j'ai failli trouver le chemin des filets à deux reprises mais je ne me suis jamais découragé et j'ai finalement été récompensé avec ce premier but venu au bon moment, à vingt minutes de la fin du match alors que le score était de 0-0 et que nous venions de rater un penalty à l'heure de jeu" dira encore le héros du jour qui, au coup de sifflet final de l'arbitre Abderazak Arab, était sur un nuage et savourait pleinement son bonheur sans limite face à ces milliers de fans kabyles qui avaient retrouvé leur voix et leur fierté après tant de mois de déceptions et de désillusions. "Je suis venu à la JSK pour servir un club prestigieux qui m'a toujours été très cher, pour moi et mes parents, et lorsque vous avez la chance d'être soutenu par ce public merveilleux, l'on ne peut que se défoncer sur le terrain. Personnellement, j'avais la chair de poule en découvrant ces milliers de supporters vêtus de vert et de jaune au moment de fouler la pelouse du 5-Juillet lors de la séance d'échauffement et je me suis dit qu'on n'avait pas le droit de décevoir un tel public" avoue Benyoucef qui doit donner certainement à réfléchir à ses dirigeants, lui qui aurait dû prétendre à un statut de titulaire dès son arrivée au club kabyle mais, en fait, ne dit-on pas qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire ! Et à 22 ans bien bouclés le 2 mars passé, l'ex-pensionnaire du Paradou est certainement bien parti pour enflammer davantage le public kabyle qui n'aura désormais d'yeux que pour cette grande révélation.M. H.


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