JS Kabylie. Après l'élimination, la désillusion

Une élimination en coupe au goût amer pour les Kabyles, qui n'ont pas démérité tout au long des 120 mn de jeu pour avoir été bien en jambes, même si sur la fin de la seconde période et durant les prolongations ils avaient la tête à  la série des tirs au but.
Non seulement ils ont fait jeu égal avec leurs adversaires du jour, mais ils avaient eu la possibilité de passer ce tour, avant qu'ils ne cèdent des espaces à  leur adversaire qui a fini par trouver la faille dans les ultimes instants de la partie. Le but de Laïfaoui a sonné comme le glas pour la saison des Canaris qui, non seulement ont perdu le trophée qu'ils détenaient, mais aussi toutes les illusions de sauver leur saison. Distancés en championnat, les Canaris avaient fait de cette coupe leur principal objectif. Ainsi, c'est la grande désillusion au sein de la formation kabyle, victime pour ainsi dire de la pauvreté de son effectif. Hormis Belkalem qui effectue là un retour remarquable, Zarabi qui s'est une nouvelle fois montré à  son avantage et à  un degré moindre Remache et Hanifi, le reste du groupe était loin de répondre aux attentes des fans. En fait, qu'attendre d'un joueur comme Tedjar sur lequel Karouf avait énormément compté pour faire basculer le match, en l'incorporant en seconde mi-temps et qui avait déjà la tête ailleurs. Une pauvreté qui a été à  maintes reprises évoquée par tous les coaches qui se sont succédé cette année à  la barre technique, avant qu'ils ne soient limogés pour insuffisance de résultats.
Si bien que Karouf, qui a hérité d'un lourd fardeau, ne pouvait mieux faire que constater à  son tour les dégâts. Car, avant-hier sur la pelouse du stade Omar Hamadi, il avait mis en place une stratégie qui avait fait longtemps douter les Usmistes, avant que quelque part il ne soit «trahi» par ses joueurs, qui se sont retranchés dans leur camp sans qu'il n'ait donné la consigne pour le faire.     Ainsi donc, cette élimination n'est que la suite logique d'une certaine politique, car déjà au dernier tour et à  domicile, il a fallu attendre les prolongations pour voir les Canaris sortir une modeste équipe de Hessasna. La sonnette d'alarme a déjà été tirée depuis un moment sans que l'on ne veuille l'entendre. Car, la vérité est là : la JSK comptabilisera une autre saison de ratée, qui la privera certainement de retrouver le gotha du football africain après en avoir été privée cette année par son président qui avait refusé de s'engager en coupe de la CAF. Avec cet ultime objectif de raté, il ne restera aux Canaris que les yeux pour pleurer.