JS KABYLIE

Le directoire fait face à ses détracteurs l Acculé par le Conseil de la surveillance, le directoire de la JSK a tenu un point de presse, hier, au niveau de l'ESHRA de Aïn Benian, un rendez-vous médiatique improvisé par le trio Lakhdar Madjène, Saïd Zouaoui et Azzedine Aït Djoudi. Le directoire est revenu sur bon nombre de points liés à l'actualité du club, notamment la fameuse fausse réunion programmée par les membres du Conseil de surveillance.Madjène : «On n'a pas fait de crédit bancaire»
Le président du directoire, Lakhdar Madjène, s'est dit surpris par une réunion dont il n'était même pas avisé comme il se doit : «J'étais en déplacement à l'étranger vendredi dernier, et le soir vers 20h, je reçois un SMS qui m'informe de la tenue d'une réunion initée par le Conseil de surveillance. Je ne suis pas contre, mais il y a quand même des délais pour l'envoi d'une convocation. Le comble, je reçois le SMS sur mon numéro algérien, sachant que sans raoming, j'aurais pu ne pas le réceptionner », relate Madjène. Au sujet des menaces faites par l'instance de Kerbadj, le président du directoire rassure les supporteurs de la JSK que son club n'est plus hors la loi «on s'est mis en conformité avec les statuts de la LFP, désormais la JSK est en règle avec les lois de la Ligue et de la République», a-t-il expliqué. Le président Madjène a tenu à démentir formellement le recours de son directoire à un crédit bancaire, pour subvenir aux besoins financiers de la JSK : «L'appellation crédit émane du mot crédibilité, hélas, ce n'est pas le cas de notre club actuellement, l'image de la JSK a été ternie ces dernières années, je suis choqué quand j'entends les déclarations de l'ancien bureau qui vise notre gestion, alors que le malaise que vit notre club est dû essentiellement à la gestion chaotique que nous avons héritée du bureau sortant », dira Madjène, avant d'enchaîner : «En 2016, à cette même période de l'année, la JSK avait 7 petits points, aujourd'hui nous totalisons 17 points ; vous voyez pourquoi notre directoire dérange !» Le président du directoire appelle l'ensemble des Kabyles à la sérénité : «Celui qui veut aider le club est le bienvenu, celui qui n'est pas intéressé, on ne le forcera pas, mes frères (Aït Djoudi et Zouaoui) et moi, nous nous sommes investis dans une mission délicate mais honorifique pour nous en tant qu'enfants de cette région et nous allons l'accomplir», a-t-il dit.
Saïd Zouaoui «Pas d'ouverture de capital”?»
Le vice-président du directoire, Saïd Zouaoui, a tenu à apporter des clarifications sur la gestion financière de la JSK, source du désaccord avec le Conseil de surveillance : «Je tiens à préciser pour la énième fois, que nos dettes sont épongées vis-à-vis de la CRL, nous avons fait le versement mercredi dernier, alors que les joueurs ont perçu deux mensualités. Désormais, la situation salariale de tous les joueurs de la JSK, concernant la saison sportive 2017-2018, est mise à jour au 1er décembre 2017», a-t-il informé. Le vice-président a fait rappeler qu'à leur arrivée, les caisses de la JSK étaient vides, c'est-à-dire déficitaire : «Je suis à la JSK par amour à ce club et non pour un profit quelconque, malheureusement il y a des gens qui ne veulent pas voir la JSK dans une bonne forme, leur souhait le plus cher et de casser le club. Nos supporters devront faire très attention, car leur club a besoin de sérénité pour pouvoir aller vers l'avant et oublier les années noires où il a failli, à plus d'une fois, jouer au purgatoire », dira Zouaoui.
Azzedine Aït Djoudi : «Des gens sont payés pour nous saboter»
Lors de ce point de presse, le coach de la JSK, en l'occurrence Azzedine Aït Djoudi, était particulièrement révolté, il a dénoncé les agissements et manœuvres de gens occultes qui veulent à tout prix faire couler le club : «Nous avons hérité d'une situation catastrophique sur les plans administratif et financier, malgré cela, nous avons tenu à relever le défi au moment où d'autres n'ont pas eu ce courage, maintenant que l'équipe est sur les rails et que nous commençons à avoir de la visibilité, nous nous trouvons au centre d'une campagne de déstabilisation. Je suis convaincu qu'il y a un complot contre la JSK, des gens sont payés pour colporter des mensonges et calomnies dans le but de casser la dynamique de l'équipe, des dizaines de pages sont ouvertes sur Facebook, avec un seul mot d'ordre : déstabilisation ! J'appelle les fans kabyles à distinguer entre les dirigeants engagés et dévoués qui sont sur le terrain et les faux investisseurs qui utilisent les colonnes de la presse et les plateaux de télévision pour dénigrer les gens qui travaillent», a-t-il conclu.