JS KABYLIE À Lavigerie pour entamer la rédemption

Une nouvelle page s'ouvre pour la JS Kabylie. Une autre, diront certains, encore pas très rassurés sur l'avenir immédiat, tant il est vrai qu'il va falloir un sacré effort pour effacer les deux — notamment la toute dernière — tumultueuses saisons qui ont vu les Canaris flirter avec la catastrophe.
Pour la saison qui s'ouvre aujourd'hui samedi, c'est un peu un saut vers l'inconnu que s'apprête à effectuer l'un des grands malades du football national, soumis comme l'autre géant, le Mouloudia d'Alger pour ne pas le nommer, à une terrible conjoncture aussi bien sur le plan purement sportif que dans ce qui fait désormais la société JSK. Partant, c'est pratiquement à une réédification de ce qui faisait de la JSK une institution que l'on s'attelle désormais. Et cela passe irrémédiablement par le sportif. A ce titre, depuis deux mois, Enrico Fabbro et son staff se sont efforcés à mettre sur pied une équipe qui, à l'instar de la saison dernière, a connu un grand relookage avec l'espoir de ne pas connaître le même «petit» destin que celle qui a péniblement fini l'exercice 2011-2012. Ainsi, il est à s'attendre que cette première sortie des camarades du nouveau capitaine Asselah focalise singulièrement l'attention. Il ne pourrait en être autrement pour une équipe avec sa douzaine de nouveaux venus appelés à redonner des couleurs à une équipe dont le président lui-même n'a pas caché son ambition de jouer les premiers rôles, pour ne pas dire plus. Face à El-Harrach, cette après-midi, ce sera plus qu'un simple test pour une JSK en quête de rédemption, voire carrément de renaissance. Mais malheureusement pour elle, le parcours, elle doit l'entamer sans toutes ses armes puisque celui sur lequel reposent beaucoup d'espoirs, Malek Mokdad en l'occurrence, doit s'astreindre à des soins pendant une semaine encore avant de faire son baptême du feu officiel sous ses nouvelles couleurs. Sur la pelouse du vieux Stade Lavigerie, les présents découvriront vraisemblablement une composante kabyle qui a tout de même de l'allure dans un 4-4-2 on ne peut plus indiqué pour une équipe évoluant hors de ses bases. Pour protéger Asselah, on devrait retrouver la classique charnière Rial-Belkalem alors que sur les côtés, on peut imaginer que les faveurs vont pour Remache, indétrônable à droite, et Mekkaoui, l'unique gaucher à vocation défensive. Le revenant Maroci et le confirmé Sedkaoui semblent, quant à eux, incontournables dans le rôle des gros travailleurs du milieu. Un duo auquel devrait s'adjoindre Hamza Ziad qui semble s'être maintenant acclimaté à l'air de la JSK après une année d'apprentissage, alors que pour la dernière place du quatuor du milieu, Fabbro devrait trancher entre l'ex-Koubéen Walid Bencherifa et l'Ivoirien Madani Camara. Devant, aux côtés de la grande satisfaction de la saison dernière, Salim Hanifi, la balance penche plutôt du côté de l'enfant de Maillot, Abdennour Hadiouche. Une équipe qui a de la «gueule» pour reprendre ceux qui ont été aux basques des Canaris tout au long de la préparation d'intersaison. Reste maintenant la seule et unique vérité, celle du terrain.