Journées théâtrales du Sud «La fillette et l'oiseau» évoque la liberté

La liberté était le thème principal de la pièce de théâtre 'La fillette et l'oiseau' de l'association culturelle Akoun (être) de Béchar, présentée hier soir à Alger dans le cadre des 5es Journées théâtrales du Sud. Le sens de la liberté, sa nécessité dans la vie pour le bien-être de l'humanité et pour l'instauration de la paix dans le monde et le respect entre les hommes, ont été symbolisés dans un dialogue métaphorique entre une petite fille et son oiseau, tous les deux avides de liberté. S'exprimant en arabe classique, l'oiseau, joué avec brio par le petit Athmane Belhadj, et la fillette, par Houria Boussora, se trouvent dans une situation similaire : lui, est «emprisonné» dans une cage, elle, vit dans une ville en état de guerre où la peur et la terreur règnent. L'oiseau rêve d'air libre, de champs, de montagnes et d'arbres, la petite fille souhaite, quant à elle, vivre loin de la guerre, dans la paix et la sérénité. Pour atteindre cet objectif, la fille propose à l'oiseau de le libérer à condition de lui donner ses ailes afin qu'elle puisse s'envoler loin des bombardements. Se trouvant devant un dilemme, l'oiseau finit par accepter cette proposition qui finalement les emmènera, tous les deux, vers un chemin sans issue... Les deux comédiens, malgré leur jeune âge, avaient de la présence sur scène, de l'expression dans la voix comme sur le visage et une bonne maîtrise de la langue arabe. La pièce s'est distinguée par des moments forts en émotion rehaussés par des instrumentales tirées du répertoire musical du célèbre luthiste Alla. Cette représentation théâtrale, mise en scène par Abdallah Amari, a vu, au début et vers la fin, le passage de deux rappeurs et du narrateur qui, malgré leur talent prometteur, donnaient l'impression d'être des intrus dont la présence n'a pas été, selon une partie du public, d'une grande utilité pour la pièce.