La 4e édition des Journées sur le marketing touristique ont eu lieu les 10 et 11 février dernier, à Alger, avec la participation de plusieurs experts nationaux et étrangers.
Organisée par RH international communication, cette rencontre de deux jours a planché sur divers thèmes se rapportant au tourisme et au marketing en Algérie. Les communications ont porté sur l'importance et l'impact de l'identité visuelle dans la promotion du tourisme, l'approche de la communication touristique, le tourisme durable et les problématiques liées au marketing et aux destinations écotouristiques. Mohamed-Amine Hadj Saïd, secrétaire d'Etat auprès du ministre du Tourisme et de l'Artisanat, chargé du Tourisme a appelé les opérateurs et différents acteurs intervenant dans le secteur du tourisme à s'inscrire dans une dynamique de marketing touristique.
«Nous devons nous atteler à réaliser le produit qui se vend et non à vendre le produit que l'on réalise», a-t-il dit. Décrypté, le message est le suivant : le touriste doit percevoir une image positive, sinon il ne viendra pas. Pour lui, «la concurrence et l'émulation entre opérateurs pourront améliorer la qualité». Le principal problème, dont pâtit la destination Algérie, est la qualité des prestations. Il y a une différence entre le marketing des biens et le marketing des prestations touristiques. On ne vend pas un séjour comme on vend un ordinateur. On n'a pas deux fois l'occasion de faire une bonne première impression.
Dans le même sens, le directeur général de l'Autorité de régulation professionnelle et de publicité (ARPP) en France, Stéphane Martin, a évoqué les «10 règles d'or» d'une communication «responsable» dans le tourisme, notamment la véracité du message publicitaire, la loyauté (ne pas dénigrer les concurrents), l'objectivité, la citoyenneté, la sécurité et la nécessité d'éviter de choquer ou d'irriter les enfants. Dans une communication fort intéressante, Xavier Dordor, délégué général marketing et publicité, SEPM Marketing, a affirmé : «Personne n'est identique face à une communication touristique. Un pays est une nation.
Sa communication touristique doit d'abord séduire son peuple. Un pays est aussi une marque, elle doit exprimer une identité qui correspond à sa réalité. L'Office du tourisme doit donner du rêve, des destinations et des programmes. Il doit d'un côté organiser l'offre et d'un autre ancrer la communication (fédérer le message consommateur). Il faut que les messages soient organisés dans le même sens. S'il n'y a pas synergie, il y a perte d'efficacité».
Quand il n'y a pas de cohérence, c'est le bazar
Que retenir de ces journées. Il a été relevé qu'il y a énormément de remarques et de suggestions faites par des spécialistes qui ont une expertise. Reste à savoir si le message va rester au niveau de l'organisateur où sera-t-il transmis aux autorités. Car on organise souvent des séminaires et on en sort avec d'excellentes idées, mais après' on met tout cela au placard.
Il est impératif d'aller au-delà des constats
C'est bien de dire que nous avons des potentialités et que l'on peut faire beaucoup de choses. «Tout part de la volonté politique, allons-
nous cette fois-ci au-delà des programmes '», s'interroge un journaliste. Un opérateur avoue : «Il y a un changement mais un peu lent. Il faut s'identifier par rapport aux autres destinations». «Ce qui nous manque, c'est de passer à l'action. Cette rencontre nous a permis d'échanger des idées et de voir ce qui se passe ailleurs et chez nous», note Chérifa Bensadek, doctorante, enseignante à l'Ecole nationale supérieure du tourisme. Elle remarque : «en tapant Algérie sur Internet, on trouve encore des anciens numéros de téléphone ou des fax qui ne répondent plus».
Le représentant de l'ONT a déclaré : «Il est urgent pour nous de nous fédérer avec une même vision et objectifs ; ce qui nous manque, c'est l'organisation. J'aurais aimé, lors de cette rencontre, trouver des ateliers pour travailler ensemble et mieux nous connaître et en sortir avec des recommandations qui auraient été transmises aux autorités du pays pour aller de l'avant.»
Stéphane Martin, directeur général de l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité, France (ARPP), préconise de «se mettre ensemble par filière. Les professionnels de la publicité doivent se former pour accompagner les enjeux très forts.» Mustapha Chaoui, assistant du président du directoire chargé de la promotion de la SGP Gestour, retient et souligne : «Grâce à la qualité des experts qui sont intervenus, cela nous ont permis d'aller vers des concepts qui, pour certains, étaient abstraits. Ils ont pu, avec leur pédagogie, les vulgariser. Il y a eu une assiduité.
La présence des représentants de la chaîne Al Djazaïr et de Tamanrasset en est une preuve. Gestour, qui possède 17 filiales et représente près de 70 structures (complexes, stations thermales, hôtels), encourage cela. Nous sommes interpellés sur le déficit de communication, c'est une réalité : nous laissons les autres communiquer à notre place et ce n'est pas une bonne chose. Il nous appartient à nous de valoriser, de communiquer et de répéter à longueur d'année des opérations de marketing en Algérie et à l'étranger.»
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Posté Le : 14/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel Benelkadi
Source : www.elwatan.com