Algérie

Journées poétiques à Timizart : Hommage à Ben Mohamed



La 7e édition des Journées poétiques amazighes, tenue, la semaine dernière, à Timizart, a drainé une grande foule. Les associations culturelles Youcef Ou Kaci et Si Mohand Ou M'Hand qui dédient cette manifestation à feu Mustapha Achouche, un habitué des précédentes éditions, n'ont pas dérogé à la règle, en rendant cette halte un moment incontournable pour l'expression amazighe plurielle. Cette 7e rencontre était également en guise d'hommage au père spirituel de l'inusable texte Avava Inouva, à savoir Ben Mohamed et à Hadjira Oubachir, femme de lettres et animatrice radio à la Chaîne II, « encore de leur vivant », selon Abdellah Arkoub, président du comité d'organisation , « il y a la Fête du tapis à Ath Hichem, de la poterie à Maâtkas, du bijou à Ath Yenni, chez nous, à Ath Jennad, nous avons ce traditionnel festival », dira-t-il. Dans un message (audio), de Paris où il séjourne actuellement, l'illustre parolier insistera auprès de son auditoire « de compter sur le savoir, seule clé de réussite des nations », les exhortera-t-il. Hadjira Oubachir a, pour sa part, pu captiver la salle par un poème écrit au lendemain de la disparition tragique de Mouloud Mammeri. La poétesse invitera le public à redécouvrir nos hommes de lettres, tel Jean Amrouche. Durant cette manifestation artistique, 70 poètes se sont exercés à l'art lyrique, dans son volet récital et montage poétiques. Entrecoupés de conférences, de travaux d'animation pour enfants, dirigés par l'auteur du célèbre polar Bourourou, Saïd Zanoun, secondé par Melle Ousmer, ce bédéiste chevronné se félicite de figurer sur Le livre d'or africain 2009, dont il nous exhibe un exemplaire.Etant le seul algérien retenu, il souligne que « c'est une fierté pour mon pays ! » Saïd Chemakh, docteur d'Etat en linguistique, a ouvert le bal des conférences. Il a donné une communication intitulée « Retour à la poésie de Youcef Ou Kaci ». « Nous avons tendance à l'oublier, la poésie de Youcef Ou Kaci, bien qu'elle soit « guerrière », constitue une étape charnière, en ce sens qu'il a contribué à la faire sortir de son anonymat », a-t-il souligné. Les participants ont eu droit, le soir, en plus des récitals poétiques, à des représentations théâtrales des troupes venues des Ouadhias, d'Iferhounène. Numidia d'Oran a particulièrement émerveillé le public par la prestation de sa triplette d'acteurs, hauts comme trois pommes. Youcef Merahi, du HCA, a traité de « L'écriture ' Pourquoi ' » Dans la perspective, espèrera-t-il, d'orienter nos jeunes poètes au choix du thème et du mot appropriés. « Dans quelle mesure la poésie est-elle un art ' », a-t-il dit. Hacène Halouane, universitaire, clôturera ce cycle de conférences. Pour lui, « la poésie a toujours accompagné l'homme. Aussi bien durant les chants liturgiques ou dans ses activités sociales ». Notons que plusieurs artistes et élus, à leur tête le P/APC de Timizart étaient présents. Des prix ont été remis aux heureux lauréats. Il est utile de signaler qu'en marge de ce festival, une exposition permanente de livres et une autre sur l'art traditionnel, sous ses différentes facettes, ont eu lieu au CEM de Souk El Had. L'institut Insim et les CFPA de Boukhalfa ont également pris part à cette manifestation.


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