Journées du marketing touristique

Les sixièmes Journées du marketing touristique à l'initiative de RH International Communication qui ont eu lieu les 30 et 31 mars à l'hôtel El Aurassi (Alger) avaient pour objectif de répondre à travers des conférences à cette problématique.A l'ouverture des travaux, Belmihoub Nouredine, directeur général de l'Office national du tourisme (ONT), a développé dans sa communication le thème du citoyen comme agent de promotion de la destination Algérie. Mais il a été visiblement contrarié en répondant aux questions des participants concernant la participation aux foires internationales et à l'image du pays. «Nous participons régulièrement aux Salons internationaux où il y a un bon retour.Je n'ai pas les chiffres exacts car à chaque fin d'année, il y a un bilan à faire. L'Algérie dégage une image d'un pays stable où il n'y a pas de problème sécuritaire. Le produit phare reste le Sud. Nous voulons capter plus en matière de visiteurs et de destinations».L'ONT, tel qu'il fonctionne aujourd'hui, ne peut plus atteindre les objectifs de performance et d'accompagnement du secteur touristique.Il faut une restructuration urgente. Rouane Nasserine, directrice de la communication représentante du directeur général de l'ONAT, a expliqué l'apport du marketing dans le tourisme domestique.«L'entreprise a focalisé ses efforts exclusivement sur le développement du tourisme domestique et du réceptif tout en s'appuyant sur une stratégie prenant en charge l'identification des produits et services à mettre sur le marché. Cette politique de produits a tenu compte des tendances du marché et la clientèle à cibler», a-t-elle souligné. L'été dernier, plus de 10 000 familles ont opté pour un séjour de vacances avec cet opérateur (essentiellement les ?uvres sociales des entreprises).Ambbes Hocine, directeur de la coopération et de la communication au ministère du Tourisme et de l'Artisanat, a répété que «nous avons conscience de nos problèmes, mais le tourisme est l'affaire de tous, je ne connais pas de destination au monde où c'est l'Etat qui construit !». Il rappelle que le foncier touristique est mis à la disposition des investisseurs ainsi que les prêts bancaires bonifiés. Cependant, force est de reconnaître que ce discours a été maintes fois entendu.Plutôt que de gonfler les chiffres, il est préférable de jouer la carte de la transparence.Il est temps de faire le point sur le programme Diveco, par exemple, qui a comme objectif le renforcement des capacités institutionnelles du ministère du Tourisme et de l'Artisanat en matière d'information, de qualité et de supervision, la consolidation de la promotion de l'image touristique de l'Algérie comme destination, tant pour le tourisme domestique que pour le tourisme international. Il est primordial d'opter pour la mise en place d'un «compte satellite» qui permet au gouvernement d'avoir une mesure réelle de l'impact du tourisme sur l'économie.