Le travail, la seule valeur sûre
Tous les efforts tendent vers l’amélioration des conditions de déroulement de cette importante manifestation.
L’association Anouar de Hammam Bou Hadjar devrait donc accorder une plus grande importance à ces «journées de théâtre prometteur» dans la wilaya de Aïn Témouchent. En dépit des difficultés rencontrées lors des deux premières éditions, un début que cette association a su surmonter, alors qu’elle est nouvellement créée. Cela signifie que tous les efforts n’ont pas été vains.D’ailleurs, pour sa troisième édition, le comité d’organisation, à sa tête M.Mohamed, veut donner un cachet particulier à ce rendez-vous annuel qui commence à se créer une place dans l’échiquier de la scène culturelle nationale.De son côté, le président de l’association, M.Mohamed Meliani, a affirmé que «le théâtre algérien était et restera un champ de la créativité, des talents et des valeurs du bien et de la beauté qui sont les valeurs de l’existence», indiquant que «l’objectif, à notre sens, consiste à contribuer au développement de la région et rompre ainsi son isolement». Ajoutant qu’il s’agit de «contribuer au développement de l’esprit du jeune dans le domaine de l’art, sans l’arracher du cadre de la tradition en dehors duquel il serait dépaysé». «Ces jeunes talents poursuivront cette marche et prendront l’exemple de leurs aînés dans cet art», a-t-il dit. La salle de spectacles de la Maison de la culture de Aïn Témouchent a connu un mouvement inhabituel, pendant cinq jours, au plaisir de la population locale, en particulier à laquelle a été donnée l’occasion de faire la fête du théâtre qui commence à s’enraciner grâce à cette bande de jeunes, amoureux du quatrième art et une occasion de faire de leur ville fétiche un carrefour culturel où tous ces jeunes, de divers horizons, se découvrent et échangent leurs expériences. Cette manifestation culturelle, qui est placée sous l’égide de la direction de la culture de la wilaya de Aïn Témouchent, est organisée par l’association Anouar de Hammam Bou Hadjar, en étroite collaboration avec la Maison de la culture.Cette troisième édition avait débuté, vendredi dernier, pour ne prendre fin que dans la soirée d’hier mardi, avec la cérémonie de distribution des prix et des récompenses à ceux qui ont le plus de mérite, compte tenu de leurs efforts durant les représentations théâtrales qui sont rentrées en compétition. Une manifestation qui a vu la participation de plusieurs troupes de différentes régions du pays, à l’instar El Gouala de Relizane, El Afssa de Tlemcen, El Foursane de Adrar, Bouderka d’El Bayadh, le Phénix de Bel Abbès, Noukta de Saïda, Ibdaâ El Djazaïr d’Oran et Chourouk de Mascara En marge de ces huit représentations en (in), il y a eu également deux représentations en (off).La troupe locale de l’association Anouar de Hammam Bou Hadjar, a eu l’honneur d’ouvrir le bal avec sa pièce intitulée Doumoua El Fadjr (les larmes de l’aube) et celle d’Abderramane-Kaki de Mostaganem qui clôtura cette édition avec une représentation intitulée Diwane El Kalem.Ce rendez-vous mérite d’évidence son qualificatif au regard de la brochette de troupes participantes, des compagnies parmi les plus cotées du mouvement amateur. D’ailleurs, la plupart de ces pièces nous ont fait voyager dans la nostalgie, elles ont doublement permis d’exprimer, la survivance d’une tendance qui a marqué la thématique et l’esthétique du théâtre amateur des années 1970, celle d’un théâtre contestataire, qui a eu pour souci de clamer les préoccupations et les misères des prolétaires.Le comité d’organisation ne s’est pas limité seulement aux représentations théâtrales, mais aussi à la formation de jeunes, en ouvrant des ateliers dans ce sens, sous la coupe du metteur en scène Sid Ahmed Kara, ainsi des conférences débats sur le théâtre en général et les pièces représentées en particulier. L’objectif de l’enseignement théâtral vu sous l’angle de ce festival serait de faire prendre conscience de la valeur du patrimoine artistique du pays, et de le placer dans un contexte qui réunira à la fois, la profondeur de la tradition avec tout ce qu’elle renferme de richesses, et l’inconnu de la modernité, avec ce qu’elle implique d’audaces et de découvertes.Depuis sa création, en 1997, L’association Anouar de Hammam Bou Hadjar, milite dans un sens de promotion du théâtre dans cette région en fondant cette manifestation, qui confirme l’intérêt qu’accordent, de plus en plus, ces jeunes pleins d’énergie et de volonté, en voulant concurrencer les professionnels.Ce qui ne peut qu’augurer un avenir prometteur pour le théâtre à Aïn Témouchent. Cet événement a glané des échelons en un minimum de temps.D’ailleurs, c’est une manifestation à caractère local, mais qui, très vite, dès la deuxième édition, a pris les contours d’une manifestation régionale, et l’ambition des fondateurs ne s’arrête pas là, puisque leur souhait, c’est qu’elle soit nationale et institutionnalisée.C’est un événement à caractère culturel qui a l’habitude de drainer depuis sa première édition, un nombreux public venant de divers horizons, des régions du pays, mais aussi limitrophes de la wilaya.Par ailleurs, l’organisation d’une manifestation de cette envergure, qui nécessite beaucoup de moyens, est une véritable force renouvelée chaque année. En dépit de cela, tous les efforts tendent vers l’amélioration des conditions du déroulement de cette importante manifestation.L’Association en charge des préparatifs a lancé un appel à toutes les personnes concernées pour prendre part à la continuité de cet événement.
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Posté Le : 18/06/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Idir AMMOUR
Source : www.lexpressiondz.com