Algérie

Journées d'étude sur Charles-Robert Ageron Le regard de l'historien sur la société coloniale



Journées d'étude sur Charles-Robert Ageron                                    Le regard de l'historien sur la société coloniale
Le Centre d'histoire sociale du XXe siècle, abrite, depuis hier, une rencontre, à Alger, consacrée à l'héritage de l'historien français Charles-Robert Ageron. Cette manifestation, qui durera trois jours, vise, d'après les organisateurs à offrir aux jeunes chercheurs algériens et étrangers, comme Karima Ramdani, Annick Lacroix, Raed Bader, Yasmina Saoudi, Augustin Jomier et d'autres encore, d'un retour critique sur l'héritage de l'historien, tout en présentant et en confrontant leurs propres travaux. Organisées dans le contexte du cinquantenaire de l'Indépendance de l'Algérie et à la veille de la visite d'Etat du président français, François Hollande, en Algérie, ces journées d'étude ont pour but de comprendre, sinon de questionner 'le rapport de l'historien aux archives et aux sources écrites, sa méthode et ses outils de recherche" et la portée de son héritage 'dans l'historiographie de l'Algérie contemporaine", ainsi que 'la posture de l'historien dans la société", notamment dans le contexte de la guerre de Libération nationale. La journée d'hier, réservée à 'la bipolarité de la société coloniale : études d'histoire sociale et de micro-histoire", a déjà annoncé la couleur, quant à 'la fracture majeure" suscitée par le colonisateur français, 'les discriminations" envers les Algériens et 'la grande invisibilité" de ces derniers dans les comptages et les statistiques de l'administration coloniale.
Historien, considéré comme un des grands spécialistes de l'Algérie coloniale, Charles-Robert Ageron (1923-2008) a découvert l'Algérie, pendant son service militaire, en 1945. Il a été ensuite nommé en 1947 dans un lycée à Alger. Il y restera dix ans et s'engagera dans le groupe des 'libéraux", qui croyait possible une réconciliation des communautés en Algérie.
En 1968, l'ancien attaché de recherches au CNRS soutiendra une thèse d'Etat intitulée : 'Les Algériens musulmans et la France
1871-1919". Depuis, il va se consacrer à l'étude de l'Algérie coloniale, à d'autres politiques coloniales, puis au phénomène de la décolonisation.
Plus tard, en recevant l'insigne de chevalier de la Légion d'honneur, M. Ageron affirmera que 'la réécriture ou selon l'expression américaine bien malencontreuse le révisionnisme (...) s'impose (...) à tous les historiens de la colonisation et de la décolonisation, ce qui suppose peut-être la recherche en commun".
H A


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