Algérie

Journées cinématographiques d'Alger Coup d'envoi de la 3e édition



Journées cinématographiques d'Alger                                    Coup d'envoi de la 3e édition
Cinéma - Le coup d'envoi des Journées cinématographiques d'Alger a été donné hier à la Cinémathèque, avec la projection, pour la première fois en Algérie, de Just like a women de Rachid Bouchareb.
Le film raconte l'histoire de deux femmes, Marylin (une Américaine) et Mona (une Arabe), passionnées de danses orientales. Toutes deux ont quitté leurs maris respectifs. Elles traversent les Etats-Unis en voiture.
Dans ce film, Rachid Bouchareb aborde la question des rapports entre les Etats-Unis et le monde arabe. Le réalisateur a mis en avant le problème de l'islamophobie dans la société américaine, société à l'esprit étriqué, le regard tourné uniquement sur elle-même, façonnée au plus profond de ses convictions par des clichés réducteurs et péjoratifs, animée par un sentiment haineux envers tout ce qui est étranger à soi et notamment envers l'islam, et qui, à chaque fois, s'invente un ennemi conjecturel. Actuellement, c'est l'islam qui est dans sa ligne de mire. Il est virulemment vilipendé.
Notons que Just like a women, un road movie, est le premier film d'un triptyque traitant des rapports entre les Etats-Unis et le monde arabe. Il s'agit là d'une trilogie anglophone, tournée en Amérique du Nord, pour évoquer les relations qu'entretient le pays de l'Oncle Sam avec le monde arabe. Notons aussi que pour les besoins de son casting, Rachid Bouchareb a fait appel à l'actrice algérienne, Chafia Boudraâ, qui a joué, pour la seconde fois après Hors-la-loi, Roschdy Zem, Sienna Miller, Golshifteh Farahani.
Les Journées cinématographiques d'Alger, qui, dans leur 3e édition, se poursuivront jusqu'au 19 octobre, sont organisées par l'association A nous les écrans, en partenariat avec le ministère de la Culture et l'Office national des droits d'auteurs et droits voisins (ONDA).
Ces journées se dérouleront autour du cinéma du Maghreb, d'Orient et d'Amérique.
Il s'agit de regards multiples et croisés sur l'actualité. Elles se veulent surtout une grande réflexion sur les relations entre le Nord et le Sud.
S'exprimant sur cette manifestation, Salim Agard, président de l'association A nous les écrans dira : «Notre choix était toujours de favoriser les 'uvres inédites qui n'ont jamais été diffusées en Algérie. Mis à part quelques courts métrages, 80 % des films sélectionnés sont projetés pour la première fois à Alger, et même en Algérie.»
Interrogé sur la thématique retenue, Salim Agar répondra : «Concernant les thèmes, deux sujets étaient importants à mettre dans ce programme : la Révolution algérienne, à travers le film documentaire Fidai, et la Révolution arabe.»
Ces thèmes seront abordés à travers plusieurs documentaires tunisiens, égyptiens et même algérien. Force est de constater que les Journées cinématographiques d'Alger privilégient le format documentaire. «Aujourd'hui, le documentaire est considéré plus comme un film de fiction que comme un reportage», précise-t-il, et de souligner : «Les documentaires sont aujourd'hui fabriqués comme des superproductions de fiction. Ils sont devenus même les vedettes de certains festivals, et nous ne faisons que coller à la mode cinématographique.»
La 3e édition des Journées cinématographiques d'Alger se poursuivra jusqu'au 19 octobre à la Cinémathèque d'Alger avec un programme de projections et de conférences ouvertes au public.


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