Journée sur l’éducation environnementale au lycée

7% des enfants sont asthmatiques à cause de la cigarette de l’enseignant «Si tu as un projet à un an, plante une graine, si tu as un projet de 10 ans plante un arbre, et si tu as un projet de 100 ans, éduque tes enfants», proverbe africain... C’est fort de cet adage qu’une commission mixte composée de cadres de la direction de l’Education et de celle de l’Environnement de la wilaya, a organisé, hier au lycée Allal Sidi Mohammed, une importante journée sur l’éducation environnementale. Une journée destinée aux enfants mais aussi aux adultes, par qui le mal arrive. Un comportement égoïste et irréfléchi des adultes et des puissances est à l’origine de tous ces problèmes de nuisances de notre milieu naturel et autres atteintes à l’environnement, comme l’a souligné l’intervenant d’une institution éducative qui affiche sa disponibilité entière à aider cette commission mixte à mettre à exécution des projets éducatifs concrets en direction des clubs verts, à l’exemple de ceux réalisés au niveau de la wilaya d’Oran. Le professeur Benrabah, qui a présenté un rapport sur les risques spécifiques liés à l’éducation, a jeté un véritable pavé dans la mare, à travers quelques exemples patents qu’il a donnés lors de cette journée sur l’éducation environnementale et son corollaire, la mal vie et ses répercussions sur la qualité de la vie des citoyens. Il a ciblé au passage, l’enseignant, en avançant que 7% des enfants sont asthmatiques : la cause, fit-il remarquer, en est la cigarette et à un degré moindre la craie, en rappelant au passage la maladie de l’asthme et son ampleur sur la formation, outre la question du coût de la santé. Tous les problèmes spécifiques, dit-il, sont identiques, encore faut-il qu’ils soient pris en charge par des programmes civiques et éducationnels, si l’on considère que certains enfants sont allergiques à la craie ou encore à la fumée de leurs enseignants. L’intervenant s’interroge pour savoir s’il n’est pas temps de penser à mettre en place des classes spécifiques en pensant d’abord à la formation des enseignants. C’est, en tout cas, note t-il, avec force et conviction, l’un des premiers gestes éducatifs à faire. Il faut dire que la question de la préservation de notre environnement est encore plus complexe. M. Hamou, professeur à la faculté des sciences, université Es- Sénia et membre de cette cellule mixte a fait un exposé en data show sur des actions réalisées sur le terrain à travers le mouvement éducatif sur l’environnement qui s’est structuré durant les années 70, comme réponse à l’émergence de la crise. Ce sont en effet des petits gestes concrets qui vont dans le sens de l’amélioration de notre milieu, que nous avons, souligne t-il, conçus des programmes en direction des clubs verts. A propos des clubs verts, il importe de noter qu’ils sont environ 214 en activité, et situés pour l’essentiel à Oran. Aussi, le programme adopté cette année, depuis le mois de février, par la commission mixte éducation-environnement, a ciblé une quarantaine d’établissements scolaires, selon notre interlocuteur, qui reconnaît que beaucoup reste à faire en matière d’éducation environnementale. Et c’est par des gestes simples à faire et des gestes simples à ne pas faire que certaines associations ont pris le devant dans cette lutte pour la préservation de l’environnement, comme le dit mme Mérine Lamia, présidente nationale de la commission nationale environnement des Lions Clubs qui vient de planter une centaine d’arbres à Sidi Bel-Abbes et créer des espaces verts au niveau de la cité 1400 logements USTO. Même combat, même engagement pour l’association propreté et protection de l’environnement et promotion de tourisme(APPEPT) qui a fait depuis deux ans, un excellent travail de sensibilisation, notamment au niveau de la ville d’Aïn El Turck et ses environs, à travers le nettoyage des plages et autres coups de balai sur la ville.