Algérie

Journée parlementaire sur le système sanitaire et son évolution depuis l'indépendance



Journée parlementaire sur le système sanitaire et son évolution depuis l'indépendance
La moyenne d'âge du citoyen algérien est passée de 47 ans durant les premières années de l'indépendance à 76,5 ans durant 2012 grâce à la prise en charge sanitaire et l'amélioration des conditions de vie, a affirmé la présidente de la commission de la santé au Conseil de la Nation, Louiza Chachoua.
Lors d'une journée parlementaire sur le système sanitaire national et son évolution depuis l'indépendance, Mme Chachoua a précisé que le nombre de médecins ayant pris en charge la santé de la population estimée en ce temps-là à 10,5 millions d'habitant ne dépassait 500 médecins.
Elle a dans ce sens souligné que l'Algérie a réussi à assurer un médecin pour 900 habitants, dépassant les recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui préconisent un médecin pour 1000 habitants.
S'agissant de la mortalité infantile qui est passée de 180 décès pour 1000 naissance vivante à 23 décès pour 1000 naissances vivantes, la responsable a estimé que "ces résultats positifs ont permis à l'Algérie de concrétiser un des objectifs du millénaire (OMD)".
La parlementaire a évoqué les différentes étapes franchies par l'Algérie dans le secteur de la santé depuis l'indépendance, rappelant les différents progrès réalisés dans ce domaine comme l'éradication des maladies contagieuses à travers l'élargissement du programme nationale de vaccination qui a atteint ces dernières années un taux de 90%.
La période 1962-1972, a été marquée, a-t-elle indiqué par une répartition équitable du corps médical exerçant dans les secteurs public et privé à travers la programmation des horaires de travail entre ces deux secteurs en vue de garantir un couverture sanitaire à travers le territoire national.
La période allant de 1972 à 1982 a connu le début d'application de la gratuité des soins dans les établissements publics au profit de toutes les catégories sociales. Cette étape a été également marquée par la réforme de la formation médicale qui a contribué à l'amélioration de la qualité d'enseignement et d'encadrement.
La présidente de la commission de la santé a rappelé que la période s'étalant entre 1982 et 1992 a connu la réalisation d'un grand nombre d'infrastructures sanitaires privés et publiques (hôpitaux, polycliniques, centres sanitaires) outre 13 CHU chargés des soins, de la formation et de la recherche.
Marquée par l'émergence de plusieurs compétences nationales dans le domaine de la médecine, à travers leur participation à des colloques et congrès de haut niveau organisés à l'échelle internationale, cette période a également vu la naissance du secteur privé qui a joué un rôle complémentaire au secteur public dans la prise en charge sanitaire des citoyens.
La décennie (1992-2002) s'est distinguée par la création de plusieurs institutions nationales qui ont renforcé le ministère de la Santé, dont le laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP), l'Institut pasteur algérien, considéré par les experts de l'OMS comme une référence en matière d'épidémiologie et de contrôle de la résistance des microbes aux antibiotiques.
D'autres établissements sanitaires sont venus renforcer le secteur, à l'instar de la pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), dont la mission consiste à approvisionner les établissements sanitaires publics en produits pharmaceutiques, et l'Agence nationale du sang (ANS), chargée d'élaborer une politique nationale de ce produit vital, selon le Pr. Chachoua.
La période 1992-2002 a vu également la création du centre national antipoison, de l'Institut national pédagogique de formation paramédicale (INPFP) et du conseil national de déontologie médicale, outre la révision des lois de certains établissements sanitaires comme les CHU, les établissements sanitaires spécialisées et les structures sanitaires, a-t-elle ajouté.
La décennie 2002-2012 a été caractérisée par le lancement de la réforme des hôpitaux qui vise à planifier, organiser et à moderniser le traitement pour accompagner l'évolution de la société, en fournissant une prestation en fonction de la demande.
Dans ce sens, le Pr. Chachoua a souligné que la réforme des hôpitaux vise à assurer la prise en charge de la situation démographique et épidémiologique de la société, à travers l'éradication de maladies contagieuses et la lutte contre des maladies lourdes liées aux habitudes de l'individu et à l'environnement.
Cette même période a été marquée également par l'élargissement des programmes de développement à travers la dotation des différentes régions de centres de proximité pour rapprocher la santé du citoyen, a-t-elle ajouté.
La spécialiste a, par ailleurs, salué les investissements dans le secteur sanitaire, notamment l'augmentation du budget de 4 fois durant les dernières années, ce qui a permis d'enregistrer un progrès remarquable dans le système sanitaire, rappelant les différentes enquêtes nationales qui ont aidé les décideurs à élaborer des programmes sanitaires adéquats.


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