Journée nationale du tourisme

La Journée nationale du tourisme a été célébrée mercredi dernier à l'hôtel Hilton (Alger) d'une manière très officielle, en présence de Nouria Yamina Zerhouni, ministre du Tourisme et de l'Artisanat. Le slogan choisi était «La qualité : un pari gagnant, agissons ensemble». Elle a axé son discours exclusivement sur les statistiques du tourisme mondial, alors qu'il s'agissait de célébrer la Journée nationale ! Aucun chiffre n'a été donné sur la fréquentation touristique en Algérie.Autant dire que ce discours ressemble à ceux de ses prédécesseurs. Une intervention en trois temps : l'évolution dans le monde, des explications sur le fait qu'il s'agit du «phénomène économique du siècle» et des v?ux et, pour terminer le discours, des recommandations relatives à la relance du secteur. «Aujourd'hui, le succès des destinations touristiques ne se mesure pas par la qualité des infrastructures et des programmes touristiques, car il est lié à la capacité des pays d'accueil à comprendre et à intégrer l'activité touristique comme un concept social et ?uvrer à garantir une bonne atmosphère permettant au visiteur de se sentir comme un invité depuis son arrivée jusqu'à son départ» a-t-elle affirmé.L'Algérie a un gros travail à faire dans ce sens. En fait, le tourisme doit devenir un véritable programme politique et non pas se réduire à des effets d'annonce. En d'autres termes, le tourisme ne doit pas être une affaire de ministère mais de tout un gouvernement. Deux exemples pour illustrer notre propos : la France se fixe comme prochain objectif d'accueillir 100 millions de touristes étrangers, contre 83 millions en 2012. C'est ce qu'a annoncé Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères et du Développement international. Selon lui, un touriste mécontent est un touriste qui ne reviendra pas. La Turquie vise à attirer 50 millions de touristes en 2023, avec des recettes de 50 milliards de dollars. Quant au Plan qualité tourisme Algérie (PQTA), il faut dire qu'il nécessite l'adhésion d'un maximum d'acteurs pour sa réussite.Un plan de communication a été élaboré après une phase d'écoute et de diagnostic, dans le cadre du programme Diveco (Diversification de l'économie en Algérie) financé par l'Union européenne. Mais au-delà des aspects techniques, force est de reconnaître qu'il y a parfois des résistances au changement très fortes au sein de ce secteur. Comment peut-il en être autrement alors que certains P-DG d'hôtels publics, à la SGP Gestour, sont au même poste depuis dix ans, voire vingt-cinq ans et plus alors qu'à l'international, les P-DG (voir Sofitel, Mercure, Sheraton) sont nommés pour trois à cinq ans maximum dans le même hôtel '