Algérie

Journée nationale de la diplomatie: En souvenir des précurseurs



Journée nationale de la diplomatie: En souvenir des précurseurs
? Il y avait beaucoup d'émotion dimanche à Alger lors de la commémoration du 55ème anniversaire de la levée des couleurs nationales au siège des Nations unies, quelques mois seulement après l'indépendance nationale.La célébration de la Journée nationale de la diplomatie a été une occasion pour revenir sur les événements marquants de la jeune diplomatie algérienne, sur la lutte pour l'indépendance nationale sur le front diplomatique avec de jeunes militants sans grande expérience, qui ont fait émerger à la face du monde la cause nationale, en particulier lors de la Conférence de Bandung (1955), en Indonésie.
C'était alors le premier et historique rassemblement afro-asiatique ayant fait émerger la voix de l'Algérie en lutte pour son indépendance devant les peuples des deux continents, mais surtout à la face du monde occidental, où les empires coloniaux luttaient et redoublaient de férocité guerrière et diplomatique à l'ONU pour maintenir des peuples entiers sous leur domination et exploiter les richesses des pays colonisés.
A la conférence de Bandung, il y avait donc de jeunes militants plein de verve, d'intelligence, mais néanmoins, «diplomates en herbe'', comme Aït Ahmed, Saad Dahleb, Tayeb Boulahrouf ou M'hamed Yazid notamment, qui avaient excellé dans le verbe, le travail de proximité et la conviction des jeunes militants de la révolution algérienne, qui ont alors réussi comme des diplomates rompus au travail de coulisses pour faire entendre la voix de l`Algérie. Un succès diplomatique éclatant ! Les négociations d'Evian le prouveront un peu plus tard lorsque la jeune Algérie avait envoyé en France ce qu'elle avait de meilleurs parmi ses révolutionnaires négocier les termes de l'indépendance nationale. Et surtout recouvrer l'autorité et la jouissance des richesses du sous-sol au Sahara. De tels rappels lors de cette journée de la diplomatie ont été nombreux, notamment les grands événements historiques marquants du siècle dernier, dont la proclamation de l'Etat palestinien à Alger, le soutien et la défense du leader des Palestiniens Yasser Arafat à monter à la tribune de l'ONU dénoncer le terrorisme d'Israël, ou la conférence des Non-Alignés à Alger en 1973.
L'efficacité de la diplomatie algérienne était telle, dans les années 1970-1980, que beaucoup de conflits et de dossiers internationaux urgents déclarés «insolubles'' ont été résolus grâce à la participation de l'Algérie et de ses diplomates. La guerre civile au Liban, la guerre Irak-Iran ou la libération des otages américains à Téhéran sont quelques aspects de cette diplomatie algérienne, qui s'était forgée dans le feu de la guerre de libération nationale. Il n'était alors que juste consécration de ce soutien aux peules en lutte pour leur indépendance, que des leaders comme Che Guevara, Nelson Mandela ou Fidel Castro aient voulu venir fouler le sol des révolutionnaires algériens, lors de voyages historiques en Algérie. Il était dans la nature des choses qu'un hommage appuyé soit réservé par le doyen des diplomates algériens, M. Fassla, aux «précurseurs'' dont l'intervention a donné un éclairage sur le fonctionnement de la diplomatie algérienne avant et après l'indépendance, et mis surtout en relief la lutte sur le front diplomatique de la jeune République pour les causes justes dans le monde. Et à ce moment, tout les participants, comme les journalistes présents ont été conviés à avoir une pieuse pensée pour les précurseurs et les diplomates algériens morts en portant la voix de l'Algérie, dont Mohamed Seddik Benyahia et les membres de sa délégation ministérielle lors du conflit irano-irakien, alors qu'ils étaient chargés d'une mission de médiation entre les deux pays frères. Les exemples de diplomates morts en mission pour l'Algérie et la paix dans le monde, ou exécutés par les terroristes comme au Mali et en Irak parce qu'ils défendaient une saine et juste position de l'Algérie, a énormément ému et rappelé aux participants les sacrifices souvent occultés des diplomates et de la diplomatie algérienne. Et puis, il y a eu ensuite ces images historiques, un document exceptionnel, sur la levée des couleurs nationales, un certain 8 octobre 1962 au siège des Nations unies à New York, en présence du président défunt Ahmed Ben Bella.
Dans son intervention, le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel, qui a rappelé les étapes difficiles par lesquelles est passée la jeune diplomatie algérienne, a mis en évidence son principe de soutien aux causes justes dans le monde, en particulier la décolonisation complète et définitive au Sahara occidental, et actuellement les efforts de la diplomatie algérienne pour le retour de la paix civile en Libye. «L'Algérie continue de soutenir les efforts des Nations unies pour trouver un règlement politique à cette crise et garantir l'unité territoriale et la cohésion du peuple libyen», a-t-il notamment souligné, avant de rappeler le soutien de l'Algérie à la lutte du peuple palestinien pour recouvrer «ses droits légitimes à la liberté et la création d'un Etat indépendant avec pour capitale El-Qods». «Les efforts pacifiques de l'Algérie visant à établir la paix et résoudre les différends (dans le monde) par le dialogue dans le cadre du respect de la souveraineté des Etats et la non-ingérence, lui ont permis d'occuper une place de choix dans la communauté internationale», a encore rappelé le chef de la diplomatie algérienne.


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