Publié le 24.02.2024 dans le Quotidien l’Expression
Les différents musées et monuments historiques et religieux du quartier antique de la casbah d’Alger connaissent une affluence nombreuse des visiteurs, qui viennent apprécier la beauté de son site, son architecture patrimoniale, classée en 1992 par l’Unesco, sur la liste du patrimoine universel de l’humanité. Les musées de la Casbah, ainsi que les monuments historiques et religieux situés dans le même secteur sauvegardé, remontant à l’époque ottomane, accueillent tous les jours, de nombreux visiteurs, notamment les élèves des établissements d’enseignement, les étudiants des universités et instituts de recherche archéologique et architecturale et les touristes étrangers de différentes nationalités. Des groupes de touristes étrangers accompagnés de guides touristiques parcourent un itinéraire touristique organisé à travers différents musées, rues et ruelles de la Casbah qui partent de ses sommets, où se trouve la citadelle d’Alger (Dar Soltane), dont certaines parties ont été restaurées et ouvertes au public, pour atteindre la mosquée Ketchaoua dans la basse Casbah, après avoir transité par le mausolée de Abderrahmane Thââlibi et les palais, bâtisses (douirettes), mosquées et sources, autant de lieux authentiques porteurs d’histoire. Dans ce contexte, le directeur du Musée public national des arts et traditions populaires, Badreddine Setouah, a expliqué à l’APS que son institution – située dans le palais de « Khdawedj El-Amya » fondé au XVIe siècle- reçoit quotidiennement, le week-end notamment, un nombre important de visiteurs, nationaux et étrangers. « Leur nombre a dépassé les 350.000 visiteurs en 2023 », explique t-il, « compte tenu de l’importance que revêt de ce monument historique dans la mémoire des Algériens en raison de son association avec la légende de Khdawedj El Amya ». M. Setouah a également fait remarquer que «la plus grande affluence est enregistrée chez les élèves des établissements d’enseignement venant de la capitale et de différentes villes du pays, surtout après l’intégration du volet patrimonial dans les nouveaux programmes et manuels scolaires, dans le but d’encourager la visite de ces espaces historiques et asseoir la culture muséale chez les jeunes élèves. M. Setouah a également ajouté qu’en application de l’accord entre le ministère de la Culture et des Arts et celui de l’Education nationale, à travers le programme de la « Valise muséale », des ateliers de dessin périodiques sont organisés pour faire découvrir la collection d’objets et de pièces de musée aux étudiants, en plus des séances avec le conteur, qui éveille l’intérêt sur des mythes et des histoires du patrimoine immatériel et de la tradition orale populaire. Le musée, poursuit le directeur du Musée public national des arts et traditions populaires, « alloue également des programmes en faveur des enfants aux besoins spécifiques et des enfants de la lune, dans le cadre d’un accord similaire avec le ministère de la Solidarité nationale ». L’intervenant a estimé que la collection exposée dans le musée « suscite la curiosité des visiteurs à découvrir davantage la vie de nos ancêtres », ajoutant que « sur le plan historique et matériel, ce musée représente une destination incontournable pour les amoureux du patrimoine de la ville d’Alger. » De son côté, Nadjat Hadjira Rekab, directrice du Musée public national de l’enluminure, la miniature et la calligraphie, situé dans le palais Mustafa Pacha, construit en 1797 dans la basse Casbah, a expliqué qu’ « une fréquentation remarquable a été enregistrée au musée, totalisant au cours de l’année 2023 plus de140.000 visiteurs, pour la plupart des étudiants et des touristes étrangers », tous impressionnés par le style architectural original du palais, exprimant leur admiration pour les expositions d’art de miniature et de calligraphie arabe. La directrice du Musée a également rappelé que son établissement reçoit tout au long de la semaine des visites programmées d’étudiants de différents niveaux d’enseignement pour faire connaître ce « repère », en plus d’ « organiser, sous la direction de l’encadrement du musée, des ateliers de dessin pour enseigner l’art de la calligraphie arabe, à des enfants de différents âges qui sont ainsi, initiés à ce style artistique authentique. Fondé au XVIIe siècle, le mausolée de Abderrahmane Thaâlibi, est, à son tour, connu pour « être fortement prisé, durant toute la semaine, des visiteurs de l’intérieur et de l’extérieur du pays », affirment les responsables de cet espace, « notamment, après l’opération de restauration dont il a bénéficié et qui lui a redonné son éclat historique, patrimonial et spirituel, puisqu’il a été inauguré en février de l’année dernière », ont-ils ajouté.
De nombreux visiteurs de ce monument ont exprimé leur admiration pour son architecture, ainsi que pour la qualité des travaux de restauration qui y ont été entrepris sur ce monument, un des sites spirituels les plus célèbres de la capitale et un des repères historiques, culturels et populaires de l’Algérie. Actuellement, siège de l’Office national pour la gestion et l’exploitation des biens culturels protégés, « Dar Aziza », construite au XVIe siècle face à l’antique mosquée Ketchaoua, non loin du palais des Rais (Bastion 23), du Musée public national maritime et autres joyaux architecturaux de la Casbah, attise la curiosité des visiteurs, en quête de découvrir l’architecture locale et ses différents éléments esthétiques.
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Posté Le : 25/02/2024
Posté par : rachids