A 31ans, son âme s'ôte de son corps et se dirige vers les cieux. Elle quitte un corps meurtri par ses ennemis, et tourmenté par un vécu résumant une lutte sordide contre une armée qui s'était appropriée leur dignité.
Ali Maâchi chante son Algérie, ensanglantée. Refusant de se soumettre aux ordres français, il fut martyrisé aux côtés de deux autres alliés dont Djilali Bensotra et Mohamed Djahlene. 57ans après leur mort, leur apport subsiste encore.
Dimanche dernier à Tiaret, une journée dédiée exclusivement à l'artiste fut une parfaite occasion pour commémorer la mort d'un jeune poète fanatique, dont la vie artistique fut plus que jamais liée à sa vie militante. Depuis toujours, Ali Maâchi prônait toute forme de liberté, celle de la pensée comme de la parole en envoyant valser tout ce qui se rapporte à l'opprimé.
En dépit de tout, sa plume comme sa voix demeurent un modèle de refus contre toute forme d'asservissement. L'histoire ne cessera pas d'en reparler car il l'aura marquée.
Interprète révolutionnaire, il était ce talentueux animateur de la troupe « Safir Ettarab ». « Hymnes d'Algérie », quant à elle, dépeint une fresque de la beauté et hospitalité algériennes.
Le neveu d'Ali, Redouane Maâchi décide de puiser dans les profondeurs poétiques des oeuvres du compositeur, et invite chaque auditeur à méditer quand au génie créatif de son aîné. Il tient aussi à promouvoir la chanson chaâbi en dénichant ces talents qui ont la fibre poétique et le gène d'une musique transcendante.
Ali Maâchi militait, mais évoquait également les thèmes de l'amour dans ses chansons, la beauté des paysages, l'exil, l'attachement à la culture d'hier et l'envie de s'émerveiller d'une Algérie libre comme l'air.
Maâchi le patriote avait chanté :
" O gens, quel est mon amour affectant
O gens, quel est mon amour le plus grand.
Si vous me le demandiez,
Je sauterais de joie à la féerie
Et je dirais : mon pays c'est l'Algérie "
Posté Le : 07/06/2014
Posté par : litteraturealgerie
Ecrit par : D.Boudia