Journée nationale de l'artisan

L'artisan algérien a célébré hier sa journée nationale, qui constitue une halte pour évaluer et définir les difficultés que rencontrent ces hommes et ces femmes qui se sont investis dans ce secteur. Parmi ces artisans, une dame dont le travail et le savoir-faire sont reconnus par les visiteurs du salon international de l'artisanat. Il s'agit de Rahima Babouri de Constantine. Spécialisée dans la confection de costumes traditionnels à base de medjboud, fetla ou perlage, elle est venue à ce métier grâce à son père. « Mon père est originaire de la Souika. J'ai grandi dans cet environnement et depuis 20 ans, je fais ce métier », confie-t-elle. Pour Mme Babouri, la journée de l'artisan est « un jour particulier. Il permet de faire valoir ces métiers de l'artisanat et les personnes qui les exercent. On s'attend à un encouragement de la part des pouvoirs publics, ne serait-ce que moral. Nos efforts sont souvent ignorés », souligne notre interlocutrice, qui a décroché plusieurs prix. Le dernier récompensant le meilleur costume a été obtenu à Sétif. Le céramiste Karim Haddaoui, quant à lui, estime que « l'artisan algérien participe au mouvement culturel ». Ce diplômé des beaux-arts reconnaît « ne pas entendre parler de la journée nationale de l'artisan ». Il affirme que « la participation des artisans aux salons nationaux et internationaux est toujours bénéfique ». « Si on veut promouvoir l'artisanat, il est nécessaire de le faire à travers des actions, des projets et une volonté politique en créant des zones d'activité pour les céramistes », estime-t-il. Comme il lance un appel pour dynamiser l'artisanat à travers le tourisme et lors des saisons estivales.