Aujourd'hui jeudi 23 avril, coïncide avec la célébration de la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur, une occasion pour se pencher sur cette délicate et épineuse question de la régression de la lecture en Algérie, un phénomène amplifié par l'émergence des nouvelles technologies et leur démocratisation. Notamment l'utilisation des tablettes numériques qui réduit considérablement le volume horaire du temps libre consacré à la lecture en support papier.En célébrant cette journée dans le monde entier, l'UNESCO s'efforce de promouvoir la lecture, l'industrie éditoriale et la protection de la propriété intellectuelle à travers le droit d'auteur. La date du 23 avril est symbolique, correspond à celle de la mort de plusieurs grands écrivains internationaux en 1616, à l'exemple de Cervantès, Shakespeare et Garcilaso de la Vega auteur espagnol, dit l'Inca. Ce 23 avril marque aussi la naissance, ou la mort d'autres éminents écrivains tels que Maurice Druon, K. Laxness, Vladimir Nabokov, Josep Pla ou Manuel Mejía Vallejo. C'est pourquoi, cette date ô combien symbolique pour la littérature universelle, a été choisie par la Conférence générale de l'UNESCO afin de rendre un hommage mondial au livre et à ses auteurs, et encourager chacun, en particulier les plus jeunes, à découvrir le plaisir de la lecture et à respecter l'irremplaçable contribution des créateurs au progrès social et culturel. L'idée de cette célébration trouve son origine en Catalogne (Espagne) où il est de tradition d'offrir une rose pour l'achat d'un livre. Le succès de cette initiative dépend essentiellement du soutien que peuvent lui apporter les milieux intéressés (auteurs, éditeurs, libraires, éducateurs et bibliothécaires, institutions publiques et privées, organisations non gouvernementales et médias) qui sont mobilisés dans chaque pays par l'intermédiaire des Commissions nationales pour l'UNESCO, les associations, centres et clubs UNESCO, les réseaux d'écoles et de bibliothèques associées et tous ceux qui se sentent motivés pour participer à cette fête mondiale. Concernant la place du livre dans le pays, elle demeure assez marginale au vue de la masse de production livresque annuelle, et la lecture de livres est continuellement en perte de vitesse, désavantagée par l'émergence de nouveaux moyens de communication virtuels, à travers la Toile, où les écrits de qualité ?'littéraire'' se font rares sur de tels supports numérique. Alors quand on dit que le livre est le meilleur ami de l'homme intellectuel, cet adage pourrait ne pas convenir à la population algérienne, plus particulièrement la jeune génération, sensible à la rapidité d'accès à l'information, ce qui n'est pas forcément le cas du livre dans certaines villes du pays, surtout les plus modestes, dont le nombre de bibliothèques municipales est insuffisant. Ces quelques cas évoqués sont loin d'être les seules entraves à la facilitation de la lecture, surtout pour les jeunes. Le fond du problème est l'absence du goût pour la lecture dès l'enfance, dans les cours d'écoles et en dehors. À l'occasion de la journée mondiale du livre, il y a quelques années de cela, un colloque eut lieu à Oran sur le thème : « le livre et les bibliothèques dans l'espace urbain : mutations et comportements », espère sensibiliser les Algériens sur la nécessité des clubs de lecture, quasi inexistants en Algérie, cette idée commence à faire son chemin, mais beaucoup reste à faire dans ce domaine.
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Posté Le : 22/04/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : AZZI S Mohsen
Source : www.reflexiondz.net