Algérie

Journée Mondiale de la Population : Le célibat féminin de plus en plus important



Journée Mondiale de la Population : Le célibat féminin de plus en plus important
Photo : Fouad S. «En 2014 notre pays sera classé parmi les 50 pays les plus peuplés au monde», c'est ce qu'a déclaré, hier à Alger, Mme Nacéra Kedad, directrice de la population au niveau du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de la population. Il s’agit, à l’occasion, de faire le point des programmes de la politique de la population et de tracer le chemin à parcourir en matière de prise en charge de la mère, de l’enfant, des jeunes et des personnes âgées.Pour le représentant du ministre de la Santé, M. Aissa Halimi, les dépenses publiques au cours de la décennie écoulée avoisinent les 18.000 milliards de centimes et ont concerné l’ensemble des secteurs d’activité et plus particulièrement ceux liés aux conditions générales de vie et de commodités de logement. Ces dépenses, a-t-il expliqué, ont eu pour corollaire, l’espérance de vie qui est passée de 47 ans en 1962 à 76,3 ans en 2010. Il a indiqué que les dépenses consenties annuellement par l’Etat en direction des catégories de population défavorisées représentent près de 12% du PIB (Produit Intérieur Brut). A propos de la spécificité de la population algérienne, l’intervenant a signalé que la catégorie en âge d’activité (20-59 ans) est passée entre 1966 et 2008 de 36 à 54%. «La tendance au vieillissement est également avérée», a-t-il indiqué. Cela signifie que la proportion des 60 ans et plus devrait atteindre 14% en 2020 contre 7,8% en 2010. Néanmoins, le recul de l’âge de mariage (29,6 ans pour les femmes et 33 ans pour les hommes) a eu pour conséquence une augmentation du célibat pour les deux sexes. Toutefois, la population des femmes célibataires (de 45 à 49 ans) est passée de 3,1% en 1998 à 6,7% en 2008 au dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH). Janine Belkhodja, gynécologue, pionnière du planning familial et membre du CNES a mis l’accent dans son intervention sur le rôle prépondérant de la sage-femme. Pour un million de femmes enceintes, recensées actuellement et à suivre médicalement, le problème des sages-femmes se pose avec acuité. «Il faut qu’elles soient le pivot de la contraception», a-t-elle indiqué. Et la contraception n’est pas mise à jour. C’est-à-dire les PMI distribuent toujours avec les vieilles marques qui ne sont pas remplacées par les nouvelles et le nombre de stérilets, importé, reste toujours en deçà de la demande, alors que le taux d’occupation des lits dans les hôpitaux est de 100% dans les maternités. Donc, pour Mme Belkhodja, il faut apporter les correctifs nécessaires avec l’affectation de personnel qualifié et doter les services de gynécologie et les services de PMI (protection maternelle et infantile) de plateaux techniques pour améliorer les conditions d’accouchement. 


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