Journée mondiale de la femme à Bejaia

La LADDH et Rachda sur le terrain La LADDH et Rachda ont entamé la célébration de la journée de la femme bien avant l’heure à Bejaia. Chacune, en ce qui la concerne, a rendu public son programme. La section d’Akbou de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), en collaboration avec la fondation Friedrich Ebert, a organisé le week-end passé une rencontre sur «Les droits des femmes, l’inégalité en question». A la veille de la journée mondiale de femme, le 8 Mars, le séminaire arrivait à point nommé pour permettre à quelque vingt associations activant à travers toute la wilaya de donner plusieurs communications s’articulant autour de l’égalité des droits, notamment ceux contenus dans la déclaration universelle des droits de l’Homme et du citoyen, des pactes et conventions auxquels notre pays adhère, de la constitution algérienne et du code de la famille. L’apport matériel de la fondation Friedrich Ebert qui, à l’occasion, a délégué son représentant, Ahmed Amrani, chargé des programmes, a été l’élément moteur permettant la tenue de cette rencontre. La première communication fut donnée par Arezki About, formateur, qui s’est étalé sur la déclaration universelle des droits de l’Homme et les pactes internationaux qui s’y rattachent pour conclure que «le code de la famille, même amendé, contredit la déclaration des droits de l’Homme». La suprême nouveauté vient de «l’expression de l’obsolescence des textes onusiens et des pactes y afférents, nés dans un monde et une époque où la moitié de l’humanité était encore colonisée!», soutenait un autre conférencier. «Aujourd’hui, précisera une intervenante, les pactes et conventions sont dépassés par les mutations profondes que connaît le monde». Le constat qui tient compte de l’incapacité des textes universels actuels à appliquer à la lettre dans beaucoup de pays aboutit à la nécessité d’apporter un souffle nouveau. Deux journées durant, le thème de ce séminaire aura accaparé l’attention des présents. L’autre association activant à Bejaia pour l’intérêt de la femme, en l’occurrence Rachda, a concocté, quant à elle, un programme qui s’étalera sur une semaine avec diverses activités, liées à la condition féminine en général, qui se prolongeront jusqu’au 8 du mois en cours.