Algérie

Journée mondiale de l’Environnement: L’Algérie sur la bonne voie



Journée mondiale de l’Environnement: L’Algérie sur la bonne voie




Dans le cadre de la journée mondiale de l’Environnement, célébrée, cette année, sur le thème «Penser-manger-préserver»,
le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville a organisé, hier à l’hôtel Hilton, une rencontre dédiée à la préservation des ressources biologiques, et ce en présence des secteurs de l’agriculture, de la pêche et du tourisme, considérés, aujourd’hui, comme partenaires clés dans le défi environnemental.

En présence de MM. Rachid Benaïssa, Mohamed Benmeradi et Sid Ahmed Ferroukhi, chargés respectivement de l’Agriculture et du Développement rural, du Tourisme et de l’Artisanat, et de la Pêche et des Ressources halieutiques, le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville, M. Amara Benyounes, a présidé les travaux de cette manifestation qui vient, à point nommé, rappeler l’engagement de l’Algérie dans la bataille du développement durable, la protection de l’environnement et la sécurité alimentaire, placée désormais au cœur des stratégies nationales.

Intervenant à cet effet, M. Benyounes a tenu à préciser que cette journée s’inscrit dans le sillage du sommet de Rio de Janeiro, en juin 1992, pour la préservation du capital naturel dans le cadre d’un développement durable de la planète, puis la rencontre de Rio+ 10, tenue à Johannesburg et enfin Rio+20 qui a eu lieu en 2012, consacré à l’évaluation des progrès réalisés en termes de réhabilitation du cadre de vie et les nouveaux objectifs de développement durable pour l’après-2015 et des Objectifs du millénaire pour le développement.

Il souligne que le thème de cette année «nous renvoie à faire de notre action une démarche réfléchie, axée sur la connaissance des écosystèmes et des enjeux et défis des pays, notamment ceux de l’hémisphère Sud ou encore les pays en développement dont l’accès aux services de base qui doivent faire l’objet d’une solidarité planétaire».

M. Amara Benyounes ne manquera pas de relever la responsabilité commune des pays développés qui ne devrait jamais être remise en cause, notamment dans les changements climatiques et les formes de pollution transnationales. Cette responsabilité peut être déclinée d’ailleurs, selon le ministre, en aides à la dépollution et l’adaptation à ces changements climatiques dont les conséquences commencent à se faire ressentir, notamment, avec l’émergence d’un nouveau genre de réfugiés dit «climatiques» ou encore l’apparition de conflits, provoqués par la rareté de ressources naturelles, à l’instar de l’eau.

Il dira également que l’Algérie qui a ratifié les conventions et les accords internationaux pour la protection de l’environnement met ces préoccupations au cœur de ses plans de développement, insistant sur la nouvelle politique de son département ministériel qui «s’articule sur le développement de l’économie verte et des métiers de l’environnement, les programmes de mise en valeur des ressources en eau, de la qualité de l’air, de développement durable et de mise en valeur des terres, de protection de la nature, de promotion des énergies renouvelables et enfin la mise en œuvre du plan stratégique 2011-2020 pour la diversité biologique».

Cette démarche s’est traduite, conclura-t-il, «par 40 actions prioritaires en faveur de l’amélioration du cadre de vie du citoyen et la préservation des écosystèmes».

Le barrage vert pour lutter contre l’avancée du désert

S’exprimant pour sa part, le ministre de L’Agriculture et du Développement rural reviendra sur la complémentarité entre l’environnement et l’agriculture, rappelant que l’eau, la qualité de l’air et du sol influent directement sur les rendements, et que son département répond à cette préoccupation, à moyen et long termes.

Il reviendra sur l’expérience du barrage vert, initiée après l’indépendance pour lutter contre la désertification qui a mobilisé des milliers de jeunes qui manquaient de connaissances en la matière, mais étaient armés surtout de bonne volonté.

Aujourd’hui, relèvera-t-il, le ministère de l’Agriculture a entrepris plusieurs actions pour préserver les ressources naturelles, à travers les programmes de réhabilitation des bassins versants de développement de la steppe, pour ne citer que ceux-là, aux quels s’ajoutent la création de nombreuses structures qui traduisent la volonté de l’État de préserver l’environnement.

M. Benaïssa dira, en outre, que la politique du renouveau rural introduit le progrès écologique, économique et social dans la démarche engagée.

Il appellera enfin à faire du retard accusé par les pays en voie de développement, dont l’Algérie, qui n’a pas accompli la révolution verte des années 1970, dans la protection de l’environnement, un atout notamment dans l’utilisation des insecticides et pesticides qui risquent de détruire l’environnement.

«Aujourd’hui, il faut une révolution doublement verte pour maîtriser tous les intrants utilisés dans l’agriculture, pour aboutir à la sécurité alimentaire», estime-t-il, avant de poursuivre que «’utilisation de technologies propres est plus que nécessaire».

Cette journée débat sur l’environnement est revenue, faut-il le préciser, sur les perspectives du secteur, la ville et l’environnement, la sensibilisation à l’environnement, la gestion des déchets, ainsi que l’utilisation des technologies propres.

Pour rappel, des portes ouvertes sont organisées depuis lundi dernier, et ce jusqu’à aujourd’hui, sur l’environnement.

Samia D.



L’Algérie dispose de son propre plan de protection et de préservation de l’environnement

L’Algérie, qui a célèbre hier la journée mondiale de l’Environnement, dispose de son propre plan de protection de l’environnement, à travers un Schéma directeur de l’aménagement du territoire (SNAT), tout en assurant au niveau continental, la présidence du le Groupe africain (GA) pour la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de l’environnement.

L’Algérie a initié un Schéma directeur de l’aménagement du territoire (SNAT) à l’horizon 2025, où la protection et la préservation de l’environnement se taillent la part du lion. Le SNAT est fondé sur une vision dynamique à même d’impulser une réorganisation du territoire dans le but de corriger les distorsions constatées et de valoriser tous les atouts et potentialités disponibles, avec, comme objectif, de veiller à la durabilité du développement de toutes les régions, villes et campagnes du pays.

La mise en œuvre du SNAT prévoit, notamment, le freinage de la littoralisation et l’équilibre littoral, la mise en place d’une politique environnementale urbaine consistant en une démarche cohérente pour la gestion intégrée des déchets solides urbains, ainsi que la prévention et la réduction de la pollution industrielle.

Dans le cadre des mesures allant dans le sens de booster le SNAT et de l’adapter à la nouvelle donne, une nouvelle phase du plan national d’action pour l’environnement et le développement durable (PNAEDD) a été initiée par le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville.



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