JOURNEE INTERNATIONALE DU JAZZ

Aujourd'hui, le monde entier célèbre la première édition de la Journée internationale du jazz. Cette journée (celle du 30 avril) a été proclamée lors de la conférence générale de l'Unesco de novembre 2011.
«Tout au long de son histoire, le jazz a été un moteur de transformations sociales et positives et l'est encore aujourd'hui. C'est pourquoi l'Unesco a créé la Journée internationale du jazz. Depuis ses origines enracinées dans l'esclavage, cette musique a fait entendre sa voix passionnée contre toutes les formes d'oppression. Elle est une langue de liberté qui parle au cœur de toutes les cultures», a expliqué Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco. L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture a également proclamé l'instauration d'une Journée internationale du jazz pour reconnaître ses «vertus comme outil éducatif et comme force de paix (...) de dialogue et de coopération renforcée entre les peuples». A cette occasion, plusieurs manifestations sont organisées à travers le monde (certaines ont déjà commencé). Ainsi, un grand concert autour de Herbie Hancock, ambassadeur de bonne volonté de l'Unesco, et des rencontres entre musiciens et amateurs de cinq continents marquent la première «Journée internationale du jazz». Dans le berceau du jazz à la Nouvelle- Orléans, aux Etats-Unis, est prévu, au lever du soleil, un concert spécial à Congo Square, quartier historique de la ville, avec Herbie Hancock, Diane Reeves, Terence Blanchard, Ellis Wynton Marsalis. Cap sur New York, le soir pour un concert à l'ONU qui sera diffusé dans le monde entier et qui verra la participation de Hancock, Dee Dee Bridgewater, Diane Reeves, Romero Lubamo, Esperanza Spalding, Angelique Kidjo, Zakir Hussain et d'autres grands artistes. La part belle sera, en outre, donnée aux musiciens noirs des Etats-Unis, descendants d'esclaves, et d'Afrique, source du jazz. «Dans ma quête d'apprentissage du blues et de ses origines, il est très clair que, lorsque vous entendez de la musique venant d'Afrique — du Mali, du Sénégal ou du Nigeria — ou que vous écoutez du delta blues du Mississipi, ils parlent la même langue», fait remarquer Barbara Hendricks. Diva de l'opéra, Hendricks demande aux jeunes d'étudier «le jazz (qui) fait partie intégrante de l'héritage culturel de l'humanité». La chanteuse de soul Nicole Slack-Jones clame avec force son héritage africain : «L'Afrique est dans mon sang, c'est la racine » par le chant, la danse, la créativité. «Lors de ma master class, je vais montrer comment le soul est devenu jazz, présenter les techniques de projection de la voix (…) Je veux montrer comment la musique, le jazz en particulier, amène la paix, en rapprochant les gens et les cultures dans un siècle cruel», souligne encore l'artiste de Louisiane. A Alger, un grand concert de jazz est prévu ce soir à la salle Ibn Zeydoun. Avec la participation d'artistes algériens et étrangers, dont le pianiste franco-serbe Bojan Z, alias Bojan Zulficarpasic.