Algérie

Journée internationale des droits des femmes Une symbolique de lutte contre les inégalités


Publié le 07.03.2024 dans le Quotidien l’Expression

Le 8 mars est une halte pour faire le bilan des progrès réalisés par la femme algérienne depuis 1962.
L' Algérienne a toujours été au rendez-vous de l'Histoire
Le monde entier célébrera, demain, la Journée internationale des droits des femmes qui coïncide avec le 8 mars de chaque année.

Cette journée qui symbolise la lutte contre les inégalités et les injustices faites aux femmes sur le plan politique, économique, social et culturel, a été «galvaudée» par certaines sphères idéologiques au niveau international en la transformant en une journée festive dont le cérémonial prime par-dessus tout sur l'essentiel qui est à l'origine de ladite journée, c'est-à-dire une journée de lutte et de combat pour l'amélioration de la condition de la femme en général.

La lutte des femmes pour leurs droits politiques, économiques et sociaux, remonte à 1909 du siècle passé. C'était lors d'une manifestation pour le droit de vote des femmes parrainée par le Comité national de la femme du Parti socialiste américain. Et pour asseoir un cadre rappelant les discriminations, les inégalités et les violences vécues par les femmes, les femmes ouvrières d'Europe dirigées par la figure emblématique, Clara Zetkin qui était présidente du secrétariat international des femmes socialistes ont décidé en 1910, et lors de l'ouverture de la 2e Conférence internationale des femmes socialistes à Copenhague, l'instauration d'une journée des femmes qui serait «célébrée chaque année pour servir la propagande en vue de l'obtention du droit de vote des femmes. Cette proposition a été approuvée à l'unanimité par les déléguées des 17 pays présents», rappellent les annales des Nations unies par rapport à l'origine de la date du 8 mars.

Il faut dire que la lutte était très rude et payante pour les femmes pionnières qui avaient pris le risque de mener les manifestations grandioses dans un contexte international de guerre et de précarité sociale dont les femmes constituaient le maillon faible de la chaîne.

Il est à rappeler que l'origine de la revendication des droits des femmes remonte à 1848. Le combat est ancien, ce qui explique la grande tradition de la lutte de la femme aux côtés de l'homme pour l'amélioration de ses conditions politiques, économiques et sociales en favorisant la complémentarité comme philosophie et non l'antagonisme.

Le premier document revendicatif porte l'intitulé de «Déclaration de sentiments et résolutions, adoptées par la Convention sur les droits de la femme à Seneca Falls, 19 au 20 juillet 1848». C'est ce document qui a inspiré les femmes ouvrières au début du XXIe siècle de mener des luttes farouches pour faire connaître leurs droits et leurs revendications. Voici ce que dit la déclaration dans son préambule: «Lorsque, dans le cours des évènements humains, il devient nécessaire, pour une partie de la famille de l'homme, de prendre parmi les peuples de la Terre une place différente de celle qu'elle occupait jusqu'alors, mais à laquelle les lois de la nature et du Dieu de la nature lui donnent droit, un juste respect de l'opinion de l'humanité l'oblige à énoncer les causes qui la poussent à adopter une telle ligne de conduite.»

Cette introduction montre on ne peut mieux que la sujétion infligée à la femme est le produit des institutions archaïques.

Le début du XXIe siècle était une étape cruciale et charnière dans la transformation des esprits avec l'évolution et le développement sur le plan économique et politique surtout au plan des découvertes et la révolution scientifique qui prenait le pas sur le conservatisme et l'esprit dogmatique.

L'Algérie a fait de la lutte des femmes pour leurs droits un moyen et un instrument central dans la lutte contre le colonialisme, source de toutes les sujétions et de toutes les injustices et les discriminations.

La femme algérienne s'est arrimée avec les enjeux du combat libérateur en apportant ainsi sa contribution historique pour libérer le pays et le doter d'une souveraineté nationale via le sacrifice suprême.

C'est pourquoi la femme algérienne n'a pas de complexe d'aborder la Journée internationale des droits des femmes, en rappelant son rôle prépondérant dans la lutte de Libération nationale qui est aussi la libération de la femme du patriarcat que le colonialisme avait maintenu pour pérenniser son modèle fondé sur la domination tous azimuts.

L'indépendance de l'Algérie a permis à la femme algérienne d'accéder au monde de la scolarisation massive et de participer à l'édification nationale.

Le 8 mars est une halte pour faire le bilan de la situation de la femme et sa condition en tenant compte des progrès réalisés par la femme algérienne depuis 1962 à nos jours.

Hocine NEFFAH

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