Algérie

Journée internationale de lutte contre la corruption : L'AACC fait un constat accablant


Absence de volonté politique de lutte contre la corruption, empêchement de l'action de la société civile, défaillances de la législation nationale? L'Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) établit un constat accablant concernant la lutte contre ce phénomène en Algérie.Elle pointe surtout du doigt l'absence d'une volonté politique de lutter efficacement contre la corruption. Dans une déclaration rendue publique à la veille de la Journée internationale contre ce phénomène, coïncidant avec le 9 décembre de chaque année, l'AACC estime que les pouvoirs politiques n'ont pas inscrit cette lutte dans leur agenda. «Le 9 décembre 2018 sera célébrée, un peu partout dans le monde, la Journée internationale de lutte contre la corruption : ce ne sera pas le cas malheureusement en Algérie, les pouvoirs publics n'ayant pas inscrit dans leur agenda cette ??Journée des Nations unies'' et n'autorisant pas la société civile, dont l'AACC, à célébrer cette journée», dénonce l'organisation dans un communiqué rendu public, hier.
Rappelant que l'Algérie a signé, en 2003, la Convention des Nations unies (CNUCC) avant de faire voter, en 2006, une loi contre la corruption, l'AACC affirme que la volonté politique pour mener à bien la lutte contre ce phénomène fait défaut. «Faute de volonté politique, le résultat est nul.
Plus grave, au contraire de nombreux pays qui ont ratifié la CNUCC et qui ont fait reculer la corruption, en Algérie ce fléau ne cesse de faire d'énormes dégâts, aussi bien pour la grande corruption que la petite, toutes les deux s'étant généralisées grâce à un climat de totale impunité», lit-on dans ce communiqué. L'association relève, dans la foulée, l'absence d'indépendance de l'ONPLC (Organe national de prévention et de lutte contre la corruption). «Cet organisme gouvernemental est totalement absent de la vie publique.
Plus grave, 12 années après sa création, il vient de lancer un appel à candidatures pour des experts, des consultants et des hauts fonctionnaires, confirmant par là sa longue hibernation», souligne l'organisation. Rappelant les défaillances de la loi de 2006 qui pénalise les dénonciations de la corruption, l'AACC appelle à faire de cette lutte l'affaire de tous. «C'est un combat de longue haleine que l'Algérie doit mener sans plus tarder. Pour ce faire, une volonté politique ferme est indispensable, appuyée par des objectifs clairs, objectifs qui doivent s'inscrire dans une stratégie nationale cohérente, le tout devant baigner dans un contexte démocratique et de libertés», ajoute-t-on dans le même communiqué.
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