Algérie

Journée internationale de la vie sauvage Des espèces animales menacées de disparition



Journée internationale de la vie sauvage Des espèces animales menacées de disparition
Publié le 27.02.2024 dans le Quotidien l’Expression

La journée est une opportunité de se pencher sur les espèces sauvages proies au grand trafic

À l'instar de tous les pays ayant adhéré à la convention sur le commerce international des espèces de faune et de la flore sauvage menacées d'extinction (Cites), l'Algérie célèbre, dans une semaine, la Journée mondiale de la vie sauvage. Cette célébration attendue le 3 du mois de mars a été rendue possible grâce à l'adhésion de l'Algérie qui a signé le document onusien le 25 du mois de décembre 1982. Cette année donc, la direction des forêts de la wilaya de Tizi Ouzou a, pour l'occasion, concocté un riche programme entrant en droite ligne avec le thème choisi à l'évènement cette année, à savoir la connexion des gens et la planète: étudier l'innovation numérique dans le domaine de la conservation des espèces sauvages.

À cet effet donc, la direction des forêts a élaboré un programme d'activités au sein du massif forestier de l'Akfadou et le Lac noir. L'appel est donc lancé pour une grande randonnée dans cette forêt située sur les hauteurs du Djurdjura. Une action qui sera accompagnée d'un grand volontariat de plantation d'arbres à travers toutes les communes de la wilaya de Tizi Ouzou. La vulgarisation et la sensibilisation sur la nécessaire protection des espèces sauvages sera également au rendez-vous avec une large distribution des dépliants et autres supports outre la mobilisation de la radio, télévision et de la presse écrite.

La journée est une opportunité aussi de se pencher sur les espèces sauvages proies au grand trafic tels que le corail, ainsi que les espèces animales menacées de disparition pour divers facteurs comme la sittelle de Kabylie. Cette célébration dans la wilaya de Tizi Ouzou est donc une opportunité pour remettre au goût du jour la triste situation de cet oiseau qui choisit comme milieu de vie les territoires de plusieurs wilayas du centre tels que Tizi Ouzou, Béjaïa et les Babors, Bouira et Bordj Bou Arréridj.

En fait, d'à peine 13 centimètres, la sittelle de Kabylie est un oiseau endémique découvert en 1975 par l'ornithologue Jean-Paul Ledant dans la forêt des monts Babors en Kabylie orientale et réobservé par les scientifiques après plusieurs décennies de disparition. Trois nouveaux sites de reproduction ont, en effet, été découverts dans les Babors près de Bordj Bou Arréridj mais cela ne donne toutefois pas de grands espoirs quant à son avenir étant donné que les conditions de disparition sont plus que jamais favorables. La sittelle de Kabylie qui se retranche dans un écosystème réduit et situé dans les zones les plus reculées de l'activité humaine se trouve menacée par la déforestation induite, notamment par les feux et les incendies outre l'activité humaine. En fait, n'étant pas encore assez à la page dans notre pays, la protection des espèces sauvages reste tributaire de la seule bonne volonté. Ce qui fait que certaines espèces disparaissent et réapparaissent sans que cela ne soit remarqué encore moins constituer une alerte.

Le recul de la présence humaine induite par le confinement lors de la pandémie de Covid-19, avait en fait favorisé la réapparition de certaines espèces disparues pendant des décennies. C'est le cas de la genette, petit mammifère nocturne et carnivore, qui a été observé près de quelques villages de la forêt de Mizrana, sur le littoral. Le cas de la chèvre kabyle est également à remettre sur la table, afin de préserver cette race caprine très adaptée au relief montagnard. En recul à cause de l'importation de race plus productrice de lait, la chèvre kabyle est en déclin malgré ses grandes qualités. Il y a du pain sur la planche en matière de préservation d'espèces même domestiques dans notre pays.
Kamel BOUDJADI



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