Algérie

Journée internationale de la femme : L'hommage de Bouteflika


Le président de la République a rendu hommage, jeudi dernier, à plusieurs moudjahidate à l'occasion de la Journée internationale de la femme.Ce sont six moudjahidate qui ont été honorées, jeudi dernier, par le chef de l'Etat pour leur participation active dans la guerre de libération nationale. Elles l'ont été parce qu'elles sont aussi mères de chouhada. Deux d'entres elles sont nées en 1929, deux autres en 1938, une en 1921 et leur doyenne en 1918. Bouteflika a, en même temps, rendu hommage à des femmes intellectuelles dont une psychotechnicienne, représentant les handicapés, une spécialiste en biostatistiques, une spécialiste en informatique et une activant au profit de la lutte contre le cancer. Les femmes ont été nombreuses à avoir été conviées à la réception qu'a organisée la ministre de la Famille, Mme Nouara Djaâfar, en présence donc du chef de l'Etat et des membres du gouvernement qui n'étaient pas au complet. L'absence de Ould Kablia et de Sellal, pour ne citer que ces deux ministres, n'est pas passée inaperçue.
Les hôtes de la ministre ont été convoquées à 8h30 à l'hôtel El-Aurassi, un hôtel fraîchement rénové. Il a fallu attendre jusqu'à 12h20 pour que le président fasse son entrée dans la salle sous les youyous et les applaudissements des invitées de Mme Djaâfar dont la plupart commençaient sérieusement à s'impatienter. Les vieilles moudjahidate ont eu du mal à patienter autant de temps pour enfin pouvoir se mettre sur une chaise et boire un verre d'eau. «C'est une année de la femme par excellence», a lancé la ministre de la Famille tout au début de son intervention pour rappeler que «cette année est celle des réformes dont un des axes principaux est la femme». Nouara Djaâfar considère que «la femme est le premier investissement dans les ressources humaines».
Les femmes auxquelles des roses ont été remises à l'entrée de l'hôtel ont eu droit à un déjeuner sur fond d'agréables chansons andalouses et hawzi du pur terroir tlémcenien. L'orchestre Nouba a enchanté l'assistance par la beauté du répertoire qu'il a présenté. La voix mélodieuse et limpide de la chanteuse a détendu une atmosphère qui était devenue d'une lourdeur insolente. Les invitées ont été ramenées tôt sous prétexte que le dispositif de la sécurité présidentielle doit être mis en place plusieurs heures avant l'arrivée du président. Pourtant, ce ne sont pas les moyens de contrôle qui manquent pour filtrer tout ce qui rentre et sort des lieux où le président doit passer. Autre chose curieuse, au niveau des portiques de contrôle placés à l'entrée de la salle, les services de sécurité ont confisqué, le temps de la cérémonie, les appareils photos que beaucoup de femmes ont ramenés avec elles pour immortaliser ces moments. Pourtant, ils avaient bien vu qu'elles étaient très nombreuses à prendre autant qu'elles l'ont voulu, des photos du président avec leur téléphone portable. Ceci, sans compter les nombreux appareils des photographes de presse dont le cliquetis se faisait entendre tout au long de la rencontre.
Contrairement à l'année dernière où il était parti très tôt, le président a, pour cette fois certainement, trouvé du plaisir à passer l'après-midi en compagnie de toutes ces femmes venues expressément pour le voir. Il le leur a bien rendu puisqu'il leur a pratiquement toutes serré la main. Certaines sont même arrivées à lui glisser à l'oreille qu'elles avaient des problèmes et qu'elles demandaient son aide. Bouteflika a salué les femmes au moment où il traversait la salle pour monter sur la scène et saluer l'orchestre dont les membres sont toutes des femmes.
Le président a eu même droit à un petit spectacle de danse qui lui a offert, entre autres, Meriem Zerdani et une responsable d'une revue éditée en France. C'est avec beaucoup d'élégance que ces femmes ont dansé algérois sous des airs de hawzi de la grande école de la sanâa de Tlemcen. Un moment de détente que l'assistance a beaucoup apprécié.
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