Journée du 8 mars à Béchar : une égalité à parachever

Les ambitions exprimées, tendant à la consécration des droits de la femme, seront-elles un jour exaucées'Hier, à la veille de la célébration de la journée mondiale de la femme, quelques militantes rencontrées, qui activent à la tête des associations féminines et militent pour cette cause, ont exprimé haut et fort leurs aspirations légitimes à une égalité totale en droits et en devoirs avec les hommes. Djérada Najate, fonctionnaire dans une institution publique et militante des droits de la femme, a souligné que malgré quelques acquis arrachés ces dernières années, dans certains lieux de travail plusieurs responsables continuent encore à tourner le dos aux lois de la République en bloquant l'accès aux postes de responsabilité à la femme compétente.
La cause du blocage est imputée, dit-elle, à la résistance mentale qui prend le dessus et fait table rase des textes constitutionnels consacrant les droits de la femme. Et de citer un fait banal: l'exigence faite à la femme d'être présente de façon continuelle sur certains lieux de travail alors que l'homme est autorisé à s'absenter, déplore-t-elle. Le quota dégagé pour la représentation syndicale et dans les instances élues est nettement insuffisant. Zana et Fahima, militantes au sein d'associations féminines, appuient dans le même sillage les dires de Nadjat. Néanmoins, si la femme demeure majoritairement présente et occupe des postes, parfois clés dans le secteur de la Santé et dans une moindre mesure dans l'Education, elle est toutefois marginalisée dans le secteur de l'économie.
Le responsable de l'ANSEJ, affirme qu'en matière de création de micro-entreprises, la femme n'est représentative qu'à hauteur de 10%, un pourcentage jugé faible. Elle vient de se lancer récemment dans des projets tels que la pharmacie, l'architecture, électricité, auto école etc...Mais au-delà du rituel monotone, marqué chaque année par des expositions d'associations féminines, pour la femme du Sud, avisée, qui a les mêmes aspirations que sa s?ur du Nord, le défi majeur affronté reste indéniablement le changement des mentalités afin que les textes, qui accordent une place honorable à la femme, puissent trouver leur plénitude.