Journée difficile

Hier matin, les Constantinois se sont réveillés avec une ville recouverted'un manteau blanc de neige. La joie des enfants agréablement surpris par cetévénement n'a pas du tout été partagée par les adultes. Dès sept heures trentedu matin, ceux qui devaient rejoindre leurs postes de travail se sont retrouvésbloqués. Pas le moindre taxi à l'horizon et pas de bus. Quelques rares voituresqui se sont aventurées sur les rues se sont mises aussitôt à patiner. Mais cesont les hauteurs de la ville qui se sont retrouvées réellement isolées par unépaisse couche de neige estimée à plus de dix centimètres, nous assure-t-on. Ducôté de Djebel Ouahch, le point le plus haut de la ville, des travailleurschaudement couverts et munis de parapluies, qui ont eu le courage de se rendreaux stations de bus, ont vainement attendu. C'était le même scénario dans lescités de Ziadia, la «Boum», Emir Abdelkader et El-Guemas. Des automobilistesqui ont tenté, après avoir dégagé l'épaisse couche de neige qui recouvraitleurs voitures, de prendre leurs véhicules se sont vite découragés. Certainsavaient leurs moteurs gelés qui refusaient de démarrer, d'autres ne pouvant pascontrôler le véhicule qui patinait l'ont garé par crainte d'accident. Aucentre-ville, la circulation était extrêmement réduite et beaucoup de personnesdéploraient l'absence des employés de la voirie pour, disent-ils, «dégager aumoins les trottoirs pour les piétons et répandre quelques pelletées de sel surles chaussées principales». Toujours est-il que la neige continue de tomber surla ville et s'il n'y a pas d'intervention des services de la voirie de lamunicipalité, une paralysie plus importante est à prévoir.