Organisée sous l'égide du wali de Biskra qui a donné le coup d'envoi des travaux, en collaboration avec la direction de la santé et l'association Affak (Horizon) qui s'investit dans le champ des actions d'utilité publique, cette journée a été animée par les professeurs A. Bendib, K. Bouzid et S. Ben Dib, fondateurs et membres de l'association El Amel du Centre Pierre et Marie Curie d'Alger (CPMC), laquelle s'est fixée la mission d'aider les personnes atteintes du cancer.
La salle des conférences du musée du Colonel Chaâbani de la ville de Biskra s'est d'ailleurs avérée exiguë pour contenir tous les participants, dont beaucoup de femmes, que le thème ne laisse évidemment pas indifférentes du fait que le cancer du sein et du col de l'utérus sont les maladies les plus fréquentes chez les Algériennes et la première cause de mortalité. Le Dr N. Benoumechiara, du service de sénologie, le Dr K. Ouhibi, du service de radiologie du CPMC, et le Dr I. Bennaceur, du service de cytologie du CHU Parnet, ont, à travers leurs communications, mis en avant l'ampleur de ces maladies provoquant 10 décès par jour. Ils ont présenté une recension des différents protocoles thérapeutiques et des actions préventives qu'il est impérieux de systématiser auprès des patientes. Le cancer du sein, qui a une incidence de 55/100 000 individus, soit environ 9000 nouveaux cas par année, touche aussi les hommes qui représentent 1% des cas enregistrés.
Plus le diagnostic est tardif, plus le traitement, quand il est encore envisageable, sera lourd, mutilant et onéreux, expliqueront-ils. La place de la chimiothérapie et de la radiothérapie dans la prise en charge et du traitement du cancer du sein et du col de l'utérus sera développée dans un second temps par le Dr M. Louardiane, du service d'oncologie, le Dr K. Chebri, du service de radiothérapie, et le Dr M. Khiati, du service de sénologie du CPMC. Ils préconisent de mettre en place un plan national de dépistage de ces cancers «curables» pourvu qu'un diagnostic précoce soit réalisé. Celui-ci entraînerait une baisse de la mortalité de près de 30%. Dans l'après-midi, des ateliers de formation médicale destinée aux praticiens de la santé et des paramédicaux ont été organisés à l'école paramédicale de Biskra. Les thèmes de l'autopalpation et de la mammographie obligatoire pour les femmes de plus de 40 ans, de l'alimentation, des exercices physiques et de la nécessaire consultation médicale annuelle y ont été abordés.
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Posté Le : 23/01/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Hafedh Moussaoui
Source : www.elwatan.com